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Après le remaniement, Duflot règle ses comptes avec Hollande

Dans une interview à "Libération", l'ancienne ministre du Logement critique les choix du président au lendemain des municipales.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot, le 26 mars 2014 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Cécile Duflot sort de son silence. Dans les colonnes de Libération (article payant) daté du vendredi 4 avril, l'écologiste s'explique sur son départ du ministère du Logement, et détaille les raisons qui ont poussé Europe Ecologie-Les Verts à ne pas participer au gouvernement de Manuel Valls.

Pas de "changement de cap"

Cécile Duflot n'est pas tendre avec le président de la République. "Depuis des mois, je réclamais un changement de cap. J'ai cru que la défaite des municipales obligerait l'exécutif à bouger", raconte-t-elle. Mais "le président a fait le choix de changer la forme plutôt que le fond" en nommant Manuel Valls. "La seule réponse apportée a été un casting et l'affirmation (...) de la continuité", déplore l'écologiste. "C'est un choix politique que je ne partage pas." 

L'ancienne ministre balaie au passage la proposition d'un grand ministère de l'Ecologie faite à son parti par le nouveau chef du gouvernement. "Avoir un ministère de l’Ecologie sans ce changement de cap, c’est avoir un couteau sans lame", tacle-t-elle. Quant au choix de Ségolène Royal en ministre de l'Ecologie, Cécile Duflot se montre pour le moment dubitative : "Il faut une volonté collective." 

Le besoin d'un "nouveau modèle"

L'ancienne ministre du Logement déplore aussi les promesses faites sur la transition énergétique, non suivies d'effets selon elle. Sur ce point, "le temps n'est plus aux déclarations d'intention. Il faut passer aux actes", estime-t-elle, vantant le modèle de la "social-écologie".

"Cela veut dire (...) préparer un avenir intense en emplois, où l'on produit et consomme différemment." Or, pour le moment, "les socialistes continuent de croire que la seule solution réside dans la course à la croissance. Ils n'imaginent pas un nouveau modèle." 

Une décision "douloureuse" mais "nécessaire"

Cécile Duflot estime donc n'avoir pas eu d'autre choix que de partir. "Ma conscience me dicte de mettre en cohérence mes paroles et mes actes", explique-t-elle. Avant d'ajouter : "Je ne dis que c'était une décision facile. Elle était même douloureuse", mais "nécessaire".

Lors de son départ du ministère du Logement, l'écologiste a évoqué sa "liberté retrouvée". Elle s'apprête désormais à l'afficher sur les bancs de l'Assemblée. Interrogée sur son avenir, Cécile Duflot confirme son souhait de "jouer pleinement [son] rôle de députée de la majorité".

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