Les entrants, lessortants, les promus, les sanctionnés, c'est parti pour le grand casting.D'un mot, FrançoisHollande a enclenché un mécanisme dont l'issue est maintenant irréversible."Il n'avait pas le choix ", confie un proche conseiller. "Depuisun mois, tous les ministres en parlen t" et spéculent sur l'avenir de telou tel. A Bercy notamment, paquebot un peu trop chargé d'egos surdimensionnés. "C'estun moyen de leur mettre la pression" croit savoir un poids lourd de lamajorité. Il a eu le président au téléphone et l'a senti très agacé par les"incroyables gamineries " de Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, àpropos du dossier Dailymotion.Un remaniement,oui, mais pour quand ? François Hollande ne fixe aucune échéance, minimisel'Elysée. "Il prépare le terrain pour le moment qu'il aura choisi",confirme un ministre qui le connaît bien, convaincu que "ce ne sera pasavant fin juin, au terme de la première phase du quinquennat" . "Unremaniement c'est comme une dévaluation, ça ne marche que s'il y a un effet desurprise ", prédit un conseiller. Surtout, ne pas réitérer l'erreur deNicolas Sarkozy qui, au début de l'été 2010, tentait d'échapper à la pressionmédiatique en annonçant un remaniement pour l'automne avaient suivi des mois desupputations et une action gouvernementale fortement perturbée... Exemple àméditer.