Une brioche à l'ancienne et une galette à l'Angélique. David Fèvre a décidé d'y aller au culot. Ce dimanche 4 février au matin, il envoie un colis et une lettre à Emmanuel Macron : "Le président, je voudrais l'interpeller sur le monde rural et la désertification. Et nous, on ne peut pas faire que constater, un jour il faut agir. Sinon on va se retrouver sans commerces, et sans médecins". À Fenioux (Charente-Maritime), 600 habitants, il ne reste plus que deux commerces. Une bouteille à la merDavid Fèvre parvient encore à écouler 200 baguettes par jour, mais les difficultés s'accumulent. "De moins en moins de gens viennent s'installer à la campagne, il y a le trajet, faute de voiture, pour les couples, donc plus de commerces. Et on parle de fermer une classe à l'école, donc ça n'incite pas les gens à venir", s'inquiète le boulanger. Il ne sait pas si le président lira sa lettre, mais il peut déjà compter sur le soutien de ses clients qui saluent son initiative. Telle une bouteille à la mer, son paquet précieux porte les espoirs d'un monde rural, pour un meilleur aménagement du territoire.