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Réforme des régions : "10 milliards de dépenses en plus" selon Raffarin

La liste des nouvelles capitales régionales, encore provisoire, a été arrêtée vendredi en Conseil des ministres. Cette réforme "part à la dérive", indique sur France Info Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, sénateur de la Vienne, et président de la région Poitou-Charentes pendant plus de 13 ans.
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  (Jean-Pierre Raffarin lors d'un passage à France Info)

"Cette réforme était bien partie, et elle finit mal ", indique sur France Info Jean-Pierre Raffarin, à propos de la réforme territoriale. La nouvelle carte des régions est sortie vendredi, lors du dernier Conseil des ministres de l'été. Le gouvernement a publié la liste des capitales régionales, là où la réforme territoriale a modifié les frontières. Sont donc ainsi désignées Strasbourg, Bordeaux, Dijon, Lille, Lyon, Rouen et Toulouse. Les chefs-lieux définitifs seront fixés avant le 1er octobre 2016, après avis des conseils régionaux issus du renouvellement de fin 2015. 

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Sénateur de la Vienne, et président de la région Poitou-Charentes pendant plus de 13 ans (qui va se retrouver absorbée dans un vaste ensemble dont la capitale sera Bordeaux), Jean-Pierre Raffarin ajoute : "Cette réforme territoriale part à la dérive".

Capitales régionales : "La politique s'est imposée par rapport à la raison" selon Jean-Pierre Raffarin sur France Info

"L'exécutif a préféré saupoudrer"

"C'est fait sans aucune consultation, le fait du prince, on saupoudre ici un bout de réctorat, là une direction de l'agriculture, tout cela est fait dans l'improvisation et c'est fort regrettable, car on avait promis des économies à Bruxelles, et en fait on va dépenser beaucoup plus ", considère l'ancien Premier ministre. "On a annoncé qu'il y aurait sans doute 12 milliards d'économies, moi je suis prêt à parier que c'est plutôt 10 milliards de dépenses en plus, vers lesquelles on va ", dit-il.

"C'est le manque d'autorité politique de l'éxécutif qui n'a pas pu imposer à ses troupes des actions de rationnalisation et de réorganisation, il a fallu contenter tout le monde, les frondeurs, les barons locaux... Finalement l'exécutif a préféré saupoudrer, distribuer, plutôt que d'organiser et rationnaliser ", conclut-il.

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