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En Nouvelle-Calédonie, un centre minier exploitant le nickel complètement saccagé

Une quinzaine d'engins ont été incendiés, selon la Société Le Nickel. Le site est l'objet d'une bataille entre enjeux environnementaux et intérêts économiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue de la mine de Kouaoua exploitée par la Societé Le Nickel, le 18 septembre 2018, en Nouvelle-Calédonie. (CLAUDINE WERY / AFP)

La tension reste forte en Nouvelle-Calédonie. Le centre minier de Kouaoua de la Société Le Nickel (SLN), filiale du français Eramet, a une nouvelle fois été victime d'exactions dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 novembre, indique la SLN. Une quinzaine d'engins ont été incendiés, et des installations telles que la tête du convoyeur Serpentine ont été touchées.

Les constats sont en cours. "C'est une destruction pure et simple du site", a affirmé à l'AFP Olivier Béligon, directeur de la communication de la SLN. "Les équipes ont dû rentrer chez elles. Au-delà de Kouaoua, ce sont tous les salariés de la société qui sont visés."

Des problèmes de pollution

Ce site avait été bloqué durant près de deux mois et demi par des jeunes habitants des tribus environnantes qui dénonçaient la pollution de l'industrie du nickel. Il n'a réouvert que fin octobre. Les opposants reprochaient notamment aux chefs coutumiers kanaks d'avoir permis à la SLN d'exploiter trois nouveaux gisements. Depuis le début de l'année, le site minier a subi des dégradations à une quinzaine de reprises.

Le centre minier de Kouaoua représente 400 emplois directs et indirects et fournit environ 600 000 des quelque trois millions de tonnes de minerai qui sont annuellement raffinées dans l'usine métallurgique de la SLN à Nouméa.

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