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Quand les militants socialistes débattent, avant de voter

Jeudi 1er octobre, les militants du PS sont appelés à choisir leurs candidats pour les élections régionales et à répondre à 11 questions sur le fonctionnent de leur parti. Vendredi se tenaient à Marseille, les assises de la fédération des Bouches-du-Rhône, l'une des trois plus importantes de France. L'occasion de prendre le pouls de la base, qui critique de plus en plus ouvertement la guerre des chefs...
Article rédigé par franceinfo
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Un jeudi électoral pour les adhérents du PS

200 000 militants socialistes vont se rendre aux urnes jeudi prochain, entre 17h et 22h dans 4 000 bureaux de vote, pour choisir les têtes de listes aux élections régionales de mars 2010, ainsi que pour répondre à 11 questions. 18 présidents de régions sont actuellement socialistes. Ils briguent tous à nouveau l'investiture de leur parti, contre des concurrents sans grande notoriété.

Le questionnaire soumis aux voix doit permettre au Parti Socialiste de préciser sa stratégie pour les prochaines échéances électorales et de réformer son fonctionnement interne. Ainsi est-il demandé aux socialistes s'ils sont d'accords pour partager la désignation de leur candidat à l'élection présidentielle de 2012 avec les autres citoyens, grâce à une primaire ouverte. Après trois défaites successives à cette élection, le PS pourrait donc s'inspirer de l'élection de Barack Obama. Un sondage LHD réalisé fin août avait révélé que 58% des sympathisants de gauche y sont favorables.

Sur la question du cumul des mandats, le PS pourrait bien faire un grand pas en avant puisqu'il en propose à ses militants une réduction drastique. Ils doivent dire d'une part s'ils refusent "le cumul d'un mandat de parlementaire avec la présidence d'exécutif local" et d'autre part s'ils veulent limiter à trois "les mandats successifs des présidents d'exécutifs locaux". Militante du non-cumul, Martine Aubry, la patronne du PS, y voit «une condition de renouvellement des générations et de l'ouverture de notre Parti vers la société». Dans un parlement où le cumul est pratiquement la règle, cette proposition fait craindre aux barons locaux socialistes que leur parti ne soit pénalisé face aux élus des autres partis, qui garderont leur liberté de cumuler.

Les militants doivent également se prononcer sur une application absolue de la parité dans les instances internes du parti autant que dans ses investitures, ainsi que sur la création d'une autorité indépendante chargée de faire respecter les règles d'étique à l'intérieur du parti

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