Cet article date de plus de dix ans.

Quand la nouvelle conseillère économie de Hollande fustigeait le gouvernement

Laurence Boone a été nommée au poste de conseillère économie du président, deux semaines après avoir écrit un texte ravageur sur la politique du gouvernement en la matière.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Laurence Boone, à Paris, le 13 août 2008. Elle a été nommée conseillère économie de François Hollande, mardi 10 juin 2014. (STRATEGIE.GOUV.FR)

François Hollande était-il au courant de cette tribune lorsqu'il a choisi Laurence Boone pour être sa nouvelle conseillère économie ? La remplaçante d'Emmanuel Macron, dont l'arrivée à l'Elysée a été officialisée mardi 10 juin, a fustigé la politique économique du gouvernement dans un texte publié dans L'Opinion, le 26 mai. Cette tribune de Laurence Boone, jusqu'ici en poste à la Bank of America, s'intitulait "Arrêtons le massacre !", rappelle Europe 1.

Dans ces lignes, Laurence Boone, alors chef économiste Europe de Bank of America, déplore "l’absence totale de politique économique" du gouvernement de François Hollande, et plus généralement des choix de politique économique "quasiment inexistants". Le discours de politique générale de Manuel Valls est lui aussi jugé décevant : "Quant aux choix pour le long terme, ils sont absents du discours de politique économique." Son verdict : "Sans changement (...), la France dans trois ans, c’est trois millions de chômeurs, 3-4% de déficit, une dette à 100% du PIB, des jeunes très diplômés qui continuent de s’installer à l’étranger."

Laurence Boone semble néanmoins consciente de la difficulté de la situation. Dans une interview à Reuters, fin mai, elle estimait que l'étroite marge de manœuvre de François Hollande "laisse l'option de continuer comme avant, par défaut. Cela peut être impopulaire mais il y a une réticence à entreprendre des réformes plus poussées, même si, après être tombé si bas en terme de popularité, François Hollande semble n'avoir pas grand-chose à perdre". Son expertise saura-t-elle redresser la barre ?

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.