"S'ils sont unis, les frondeurs peuvent être une menace pour François Hollande" (Rémi Lefebvre, professeur de science politique)
Les frondeurs du Parti Socialiste s'organisent face à François Hollande. Selon Rémi Lefebvre, professeur de science politique à Lille et chercheur au CNRS, ils peuvent être une vraie menace pour le président français, à condition d'être unis.
Les frondeurs "sont une menace s'ils parviennent à incarner une alternative, s'ils sont unis et si François Hollande est toujours aussi affaibli", a expliqué sur franceinfo ce samedi Rémi Lefebvre, professeur de science politique à Lille et chercheur au CNRS.
"Il ne faut pas négliger, s'ils parviennent à avoir un candidat commun, la menace qu'ils peuvent représenter pour le président sortant", a-t-il ajouté.
"Les frondeurs pèsent un adhérent sur trois au PS, ils ont un capital médiatique. Ils jouissent d'une cote de confiance dans l'opinion mais qui n'est pas encore traduisible en position de force", selon Rémi Lefebvre.
"C'est un peu une chimère la primaire"
"La position officielle des frondeurs, c'est d'appeler à une primaire de toute la gauche (...). Mais le problème, c'est que ça ne marche pas. Ça fait des mois qu'on en parle. Mais souvent la condition, c'est que François Hollande ne se présente pas et ce n'est pas vraiment ce qui se prépare. C'est un peu une chimère la primaire de toute la gauche", a expliqué le professeur.
Rémi Lefebvre a précisé qu' "Arnaud Montebourg a dit qu'il ne participerait pas à la primaire si François Hollande est candidat. Est-ce-qu'il va tenir ce discours ? Benoît Hamon a lui décidé de s'inscrire coûte que coûte dans une primaire du PS. Il y a encore beaucoup d'hésitation. Les choses vont se décanter dans les semaines qui viennent... ou pas."
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