"Pour faire tomber le beffroi, il faut y aller, parce qu'il est bien scellé" : à Lille, les militants socialistes sont confiants pour Martine Aubry aux municipales

Vers un quatrième mandat pour Martine Aubry ? La maire socialiste de Lille s'est déclarée candidate et se retrouve largement en tête des intentions de vote au premier tour selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo, France Bleu nord et La Voix du Nord, publié vendredi 13 décembre. L'élue de gauche peut aussi compter sur le soutien de ses militants socialistes. 

Les militants motivés 

À 70 ans, Mahiedine est socialiste depuis toujours. Julien, presque quadragénaire, s'est engagé à la fin des années de la présidence Sarkozy et Marine, la trentaine, est encartée depuis la victoire d'Emmanuel Macron. "Pour moi, Martine Aubry est la dame charismatique", dit la jeune femme. "J'ai prié pour qu'elle se positionne. On a eu peur qu'elle ne se présente pas parce qu'on ne voit pas d'autres figures", enchaîne Mahiedine. "Tout le monde est déjà parti dans la course aux municipales à Lille depuis très longtemps, nous on n'y était pas. Ça y est, c'est parti", poursuit Julien. 

Ces trois militants socialistes savent que Lille est une cible et le résultat aura un retentissement national. "Pour faire tomber le beffroi, il faut y aller parce qu'il est bien scellé", déclare Mahiedine. 

Partout on entend que le PS est ratatiné ou qu'il est mort. Comme on est au creux, on ne peut que remonter.

Mahiedine

à franceinfo

"On est moins qu'avant mais on est toujours plus nombreux que les autres", renchérit Julien. Le militant dit espérer "que cette ville va jouer le rôle qu'elle a toujours joué dans les mouvements de gauche. C'est à dire de rénover la pensée politique de gauche. Ça va être passionnant les municipales à Lille", conclut-il. 

À leurs yeux, Martine Aubry a pour elle son bilan. "Notre ville est devenue belle, elle en a fait une capitale européenne", vante Mahiedine. Ils espèrent aussi que le climat social actuel va être porteur. "Vu tous les mécontentements, on va pouvoir rallier d'autant plus de personnes", pense Marine. "C'est le retour de la question sociale, poursuit Julien. Ça lui donne une force", estime Julien. Pour ces militants, le bastion ne peut pas tomber. Ils rêvent d'un rassemblement de la gauche, au moins au deuxième tour.