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Vidéo "Sécurité globale" : "Cet article 24 est bon dans ses objectifs, mais il a été mal écrit par les technocrates", estime le député MoDem Patrick Mignola

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale estime que toutes les violences, d'où qu'elles viennent, doivent être punies par la loi. Il préconise également d'appliquer les mêmes sanctions aux fonctionnaires qu'aux salariés du privé.

Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi contre la proposition de loi sécurité globale et les violences policières. L'article 24 sur l'interdiction de la diffusion d'images des forces de l'ordre de façon malveillante fait polémique. "Il faut maintenir" la proposition de loi sur la sécurité globale et "la modifier", a déclaré dimanche 29 novembre sur franceinfo Patrick Mignola, député de Savoie, 

"Il faut que le Parlement fasse son travail, que ce ne soit pas une commission extérieure qui fasse la loi. Le texte va aller au Sénat. Il faut qu'on lève tout doute. L'article 24 ce n'est pas l'interdiction de faire des images, c'est l'interdiction d'utiliser des images dans un but malveillant. Il faut qu'on revienne à ça, a martelé Patrick Mignola. Cet article 24 est bon dans ses objectifs, mais il a été mal écrit par les technocrates."

Une "tolérance zéro" pour les violences

Pour les violences commises par des policiers mais aussi pour les violences commises contre les policiers, "on doit aboutir à une tolérance zéro pour les violences. Tous les Françaises et les Français sont attachés à la liberté et tiennent à ce que les libertés soient respectées", a expliqué Patrick Mignola. Avec cette proposition de loi, "on a la nécessité d'une loi qui permet à la fois de mieux organiser nos forces de sécurité de la police municipale jusqu'à la lutte antiterroriste. On a besoin de protéger les forces de l'ordre sous réserve qu'elles soient irréprochables. Je compte sur le fait qu'elles seront exemplaires parce qu'elles seront protégées."  

Pour rétablir la confiance envers les policiers, il faut "réfléchir aux méthodes de travail et à la transparence de l'IGPN. Il faut appliquer à la fonction publique, plus encore à celle qui s'occupe de la sécurité, les mêmes méthodes que celles que l'on trouve dans l'entreprise", a estimé Patrick Mignola. "Chacun doit savoir que quand on est policier, gendarme, fonctionnaire, si on n'est pas digne de son uniforme, de sa fonction, on peut être révoqué à tout moment", averti le député MoDem.

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