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Sécurité globale : 80 "marches des libertés et des justices" prévues ce samedi en France

Les manifestants dénoncent les articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi "Sécurité globale" et le nouveau schéma national du maintien de l'ordre, jugés "liberticides".

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu
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Une banderole visible sur la statue "Le Triomphe de la République", place de la République à Paris, le 28 novembre 2020, lors d'une manifestation contre le projet de loi sur la "sécurité globale". (JOEL SAGET / AFP)

De nouvelles "marches des libertés et des justices" sont prévues samedi 5 décembre en France contre les articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi "Sécurité globale" et contre le nouveau schéma national du maintien de l'ordre jugés "liberticides". Au total, 80 rassemblements sont prévus à travers toute la France selon les organisateurs (SNJ - SNJ-CGT - CFDT-Journalistes – SGJ-FO - Ligue des droits de l’Homme).

À Paris, la manifestation partira de la porte des Lilas à 14 heures et se terminera sur la place de la République, d'où elle était partie la semaine dernière. D'autres rassemblements sont prévus à Strasbourg, Chaumont, Reims, Lille, Amiens, Dieppe, Caen, Le Mans, Lorient, Nantes, La Rochelle, Limoges, Bourges, Orléans, Saint-Etienne, Macon, Lyon, Annecy, Grenoble, Valence, Clermont-Ferrand, Aurillac, Bordeaux, Tarbes, Bayonne, Narbonne, Toulouse, Marseille, ou encore Nice. Les manifestations se tiendront souvent "en convergence avec les actions menées dans le cadre de la journée nationale contre le chômage et la précarité", ont prévenu les organisateurs. La CGT, la FSU, Solidaires, et les organisations de jeunesse FIDL, UNL, MNL, et l'Unef ont effectivement élargi pour l'occasion l'appel du collectif.

Quatre manifestations déclarées à Rennes, interdiction à Montpellier

À Rennes, selon France Bleu Armorique, quatre manifestations sont déclarées mais la préfecture d'Ille-et-Vilaine prend la peine d'interdire tout rassemblement non-déclaré alors que des appels en ce sens circulent. De violents affrontements avaient eu lieu la semaine dernière, le 28 novembre.

À Montpellier, le préfet de l'Hérault répond à l'inquiétude des commerçants et interdit la manifestation qui était prévue en centre-ville. Selon France Bleu Hérault, les organisateurs n'ont pas encore fait savoir s'ils annulaient leurs manifestations, s'ils les délocalisaient ailleurs ou s'ils les maintenaient.

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La coordination #StopLoiSécuritéGlobale dénonce la "cacophonie qui règne au sein du gouvernement et de la majorité parlementaire après l'annonce de la réécriture intégrale de l'article 24". Selon elle, "ils essaient de sortir l'article 24 de la proposition de loi Sécurité globale pour mieux l'nclure dans l'article 25 de la loi sur le séparatisme". Après avoir rencontré la ministre de la Culture Roselyne Bachelot vendredi 4 décembre, le collectif de journalistes demande à rencontrer officiellement Emmanuel Macron.

Les "marches" du samedi 28 novembre, organisées juste après la révélation de violences policières contre un producteur musical noir, avaient suscité une forte mobilisation, rassemblant 133 000 personnes dans tout le pays dont 46 000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.

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