Premières polémiques sur "l'instrumentalisation politique" du drame de Toulouse
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, invite François Hollande et les Verts "à garder la dignité qui convient" dans un entretien publié jeudi 22 mars dans Le Figaro, suite aux événements de Toulouse et de Montauban.
La "suspension" de la campagne aura duré une poignée d'heures.
Après les échanges "acides" de la veille entre plusieurs ténors de l'UMP et certains membres du parti socialiste, le patron de la majorité embraye jeudi dans Le Figaro, en ciblant François Hollande, les Verts, François Bayrou et Marine Le Pen.
M. Hollande n'a "jamais fait de la sécurité une priorité"
En réponse à François Hollande qui a exhorté "ceux qui ont des responsabilités à maîtriser leur vocabulaire", M. Copé invite le candidat PS à la présidentielle "et ses alliés Verts à garder la dignité qui convient".
"Dans le domaine de la laïcité, ils sont incompréhensibles. Ils ont refusé de voter notre loi d'interdiction de la burqa. En revanche, ils ont stigmatisé le débat ô combien majeur" de l'UMP "qui visait à distinguer le libre exercice des cultes, dans le respect des lois de la République, et ce qui relève de pratiques intégristes qu'il faut combattre sans relâche", ajoute M. Copé.
Le député de Seine-et-Marne reproche aussi M. Hollande de n'avoir "jamais fait de la sécurité une priorité de son projet". "Le PS vient donner des leçons alors qu'il s'est opposé à la totalité des mesures de sécurité que nous avons votées et mises en œuvre, depuis les peines-planchers jusqu'à la rétention de sûreté, en passant par les caméras de surveillance dans les villes", insiste-t-il.
François Bayrou et Marine Le Pen sont aussi critiqués
Dans ce même entretien, M. Copé répond aussi à François Bayrou (le candidat du MoDem a parlé de "crise morale", ndlr) et se déclare "très choqué par les tentatives pour instrumentaliser cette tragédie, en y amalgamant un supposé climat de tension dont chacun sait qu'il n'a rien à voir avec les actes de ce criminel".
"L'ennemi, c'est le fondamentalisme intégriste nourri par des influences extérieures à la France, qu'il faut continuer de combattre sans faiblesse comme nous le faisons depuis 2002", insiste le secrétaire général de l'UMP.
Quant aux accusations de Marine Le Pen (FN), pour qui le danger "fondamentaliste" a été "sous-estimé" par le gouvernement, il y voit "un procès d'intention inacceptable".
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