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Premier tour de l'élection présidentielle : ce qu'il faut en retenir

Participation, résultats, déclarations, prévisions pour le second tour et ambiance dans les QG, FTVi revient sur l'essentiel du premier tour de l'élection présidentielle.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le candidat socialiste François Hollande quitte Tulle (Corrèze) à l'issue de son discours, le 22 avril 2012. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

• Les résultats

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur après dépouillement de 99% des bulletins de vote, le candidat socialiste arrive en tête au premier tour de l'élection présidentielle avec 28,63% des voix. Nicolas Sarkozy, un point et demi derrière, recueille 27,18% des suffrages. Mais la surprise reste le score très élevé de Marine Le Pen. Troisième avec 17,90% des voix, la candidate frontiste réalise un meilleur score que son père en 2002 et arrive devant Jean-Luc Mélenchon, qui obtient 11,11%. 

Derrière, François Bayrou, cinquième avec 9,13%, loin devant Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à 2,31%. Viennent ensuite Nicolas Dupont-Aignan pour Debout La République (1,79%), Philippe Poutou pour le Nouveau Parti anticapitaliste (1,15%), Nathalie Arthaud de Lutte ouvrière (0,56%) et Jacques Cheminade (0,25%).

---> François Hollande réussit son pari mais n'a pas gagné la partie

---> Nicolas Sarkozy à 27,18%: le deuxième plus mauvais score pour un sortant

---> Marine Le Pen créée la surprise en rassemblant 17,90% des voix

---> Jean-Luc Mélenchon, un score en demi-teinte

---> François Bayrou, cinquième, sous la barre des 10%

---> Eva Joly n'aura pas réussi à peser

---> Quatre candidats sous la barre des 2% 

• La participation et les particularités du vote 

Malgré les craintes, la participation a été relativement élevée dimanche 22 avril pour le premier tour de l'élection présidentielle, atteignant près de 80%.

Côté sociologie du vote, François Hollande se révèle le candidat des jeunes et des villes, Nicolas Sarkozy a de son côté attiré les seniors et les chefs d'entreprises. Marine Le Pen fait le plein chez les ouvriers. Sans surprise, le pouvoir d’achat, la crise économique et financière et le chômage ont dominé.

---> Les clefs pour interpréter le vote des Français

• Les enjeux pour le second tour 

Selon un sondage Ipsos-Logica-Business-Consulting réalisé par téléphone après 20h05, François Hollande remporterait le second tour avec 54% voix contre 46% pour Nicolas Sarkozy. 

Eva Joly, Philippe Poutou et Jean-Luc Mélenchon ont déjà appelé à battre le candidat de l'UMP. François Bayrou de son côté a déclaré qu'il "écouterait" les deux finalistes et prendrait ses responsabilités avant le second tour.

La clé du second tour réside surtout dans les reports de voix des électeurs de François Bayrou et surtout de Marine Le Pen. Selon ce sondage, les électeurs de la candidate frontiste se reporteraient à 60% sur Nicolas Sarkozy contre 18% pour François Hollande. Les électeurs de François Bayrou se répartiraient quant à eux en trois tiers plus ou moins égaux, selon les instituts, sur François Hollande, Nicolas Sarkozy et l'abstention.

---> Le point sur les appels et les ralliements

• Le débat autour des trois débats

S'exprimant depuis la salle de la Mutualité où étaient réunis ses partisans, Nicolas Sarkozy a réclamé la tenue de trois débats d'ici au second tour dans deux semaines. Et essuyé un refus catégorique de François Hollande. Sur les différents plateaux télévisés, les soutiens des deux candidats se sont beaucoup interpellés sur la question.

---> Sarkozy demande la tenue de trois débats avant le second tour, Hollande refuse 

• L'ambiance dans les QG

Requinqués par leurs ténors qui n'ont cessé de répéter qu'une nouvelle élection commençait, les militants UMP rassemblés à la Mutualité ont crié "On va gagner ! Nicolas président !" avant de disparaître très vite après le discours de leur champion. Rue de Solférino, les militants socialistes ont crié leur joie mais n'auront pas vu leur candidat qui s'est exprimé depuis Tulle, son fief corrézien. Au Front national, l'ambiance était à la fête quand les militants du Front de gauche accusaient le coup sous les averses place Stalingrad à Paris.

Ca crie au PS, ça guinche au FN, la Mutualité désertée ( France 2)

 

 

 

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