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Pourquoi NKM est critiquée à l’UMP

Après les critiques sur son équipe de campagne, puis les rumeurs sur un départ de Nathalie Kosciusko-Morizet du porte-parolat, Nicolas Sarkozy a réitéré, jeudi 8 mars, toute sa confiance à son ancienne ministre. Explications.
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nathalie Kosciusko-Morizet, au QG de campagne de Nicolas Sarkozy, le 7 mars (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Après les critiques sur son équipe de campagne, puis les rumeurs sur un départ de Nathalie Kosciusko-Morizet du porte-parolat, Nicolas Sarkozy a réitéré, jeudi 8 mars, toute sa confiance à son ancienne ministre. Explications.

Le terreau de la rumeur

Depuis quelques jours, des doutes assaillent la majorité. La suspension des travaux parlementaires a mis en lumière les peurs des députés UMP de ne pas revenir au Palais Bourbon en juin. Surtout si Nicolas Sarkozy est battu.

"Ce n'est pas compliqué, expliquait au Monde Jean-Pierre Nicolas, député UMP de l'Eure. Chez nous, il y a ceux qui pensent que c'est irrémédiablement foutu et ceux qui mettent tellement de conviction à nous persuader du contraire qu'on va finir par les croire…"

Dans les coursives, leur manque de conviction envers la stratégie de campagne du président-candidat est décelable. En cause ? L'équipe de campagne.

"Les ministres sont aux abonnés absents, pestait Lionnel Luca, député membre de la Droite populaire à Public Sénat. Il y a une porte-parole, mais qui n'est plus ministre. On a l'impression qu'il n'y a plus qu'un seul ministre, Claude Guéant, et le premier ministre François Fillon. C'est insuffisant. Ce n'est pas une bonne stratégie."

La rumeur

C'est le Point qui, au détour d'une brève dans son édition de jeudi 8 mars, révèle que Nicolas Sarkozy aurait demandé à Franck Riester, secrétaire national de l'UMP chargé de la communication, de se tenir prêt à remplacer Nathalie Kosciusko-Morizet.

Surnommée "Marie-Antoinette" au QG du candidat, selon le Point, NKM paierait sa bourde sur le prix du ticket de métro parisien qu'elle avait estimé à 4€. Une bourde qu'elle récuse.

Les démentis

Invité de BFM TV jeudi matin, Nicolas Sarkozy a tenu à conforter sa porte-parole et lui apporter son soutien, le jour de la journée de la femme.

"Je suis très heureux et très chanceux d'avoir une jeune femme comme Nathalie Kosciusko-Morizet comme porte-parole", a déclaré le président-candidat. "C'est une femme de grande qualité et qui me rend un grand service en acceptant d'être ma porte-parole".

Dès mercredi soir, les démentis affluaient. De NKM elle-même d'abord. "Il y a une jolie phrase d'Audiard qui dit « Le meilleur et finalement seul moyen d'être admiré, c'est d'être mort ». Cela ne fait pas partie de mes aspirations immédiates", a-t-elle déclaré en conférence de presse pour tordre le coup à la rumeur.

Pour la députée Laure de la Raudière (Eure-et-Loire), "ce sont toujours les mêmes qui doutent, qui mettent de l'huile sur le feu avec leurs petites phrases". Et d'ajouter, pour prendre la défense de sa camarade de l'UMP : "Avec Nicolas Sarkozy, ils forment un bon tandem. Ils sont très complémentaires. C'est une fille brillante, tout comme Emmanuelle Mignon et Guillaume Lambert sont des personnes de grande qualité."

Et maintenant ?

Nathalie Kosciusko-Morizet devrait conserver le porte-parolat de Nicolas Sarkozy. Un chamboulement de staff à 45 jours du premier tour étant difficilement envisageable car il pourrait être interprété comme un signe de fébrilité.

Critiquée par certains de son camp pour avoir "décrocher, seule, le pompon", l'ancienne ministre pourrait être "encadrée" par des porte-parole adjoints. Ce pourraient être les six "orateurs nationaux" que compte l'UMP. Un groupe dont fait partie Franck Riester.

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