"Pour Valls, Montebourg a franchi une ligne jaune"
Manuel Valls serait prêt à opérer un recadrage après les propos tenus par son ministre Arnaud Montebourg. Dans Le Monde , celui-ci avait critiqué les choix du gouvernement en matière de politique économique et demandé un changement de cap.
L'entourage du Premier ministre fait savoir ce dimanche soir qu'il estime qu'une "ligne jaune a été franchie ", et qu'il est "décidé à agir " après ces critiques. "Un ministre de l'Economie ne peut pas s'exprimer dans de telles conditions sur la ligne économique du gouvernement et sur un partenaire européen comme l'Allemagne ", a fait savoir une source proche de Matignon à l'AFP.
Benoît Hamon, qui avait emboité le pas à Arnaud Montebourg dans Le Parisien (se défendant toutefois de mener une fronde) semble faire l'objet de plus d'indulgence de la part de Matignon. "Il n'est pas ministre de l'Economie, ce n'est pas tout à fait la même chose ", confie en effet l'entourage du premier ministre. En donnant sa position sur la vie économique du pays, il est pourtant "clairement sorti de son rôle de ministre " juge un proche de Manuel Valls.
Des poids lourds difficiles à sanctionner
Quant à une éventuelle demande de départ du gouvernement, tout est possible, précise l'entourage de Manuel Valls, cette fois-ci au Monde.fr . Pourtant, la position des deux ministres, tous deux "importants et connus de l'opinion publique ", comme l'explique le politologue Roland Cayrol, rend difficile la prise de mesures trop contraignantes à leur encontre.
L'entourage d'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon prévient d'ailleurs : avec des portefeuilles de premier plan comme l'Education et l'Economie, ils ont "des leviers " qu'ils peuvent utiliser. Difficile par ailleurs pour François Hollande, homme de synthèse et de consensus, d'envisager un tel coup d'éclat, en tout cas pas tant que ce n'est pas la ligne rouge qui est franchie.
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