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Arnaud Montebourg demande un changement de cap économique

Rentrée politique tendue. François Hollande a dit vouloir accélérer les réformes. Arnaud Montebourg, lui, veut un changement de cap, en tout cas économique. Dans un entretien au journal Le Monde, le ministre de l'Economie appelle à "faire évoluer nos choix politiques". Il s'appuie sur le diagnostic de nombreux experts, et met en garde contre la récession qui menace l'UE.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Arnaud Montebourg à la sortie du Conseil des ministres le 20 août © Maxppp)

Il y a une alternative. Les choix politiques ne sont pas figés, explique Arnaud Montebourg. Il y a donc une alternative à la politique de François Hollande et de Manuel Valls. Arnaud Montebourg explique qu’il tente de les convaincre de changer, d’être moins obsédés par la réduction des déficits. Une réduction dogmatique qui conduit selon lui à l’austérité, à la montée continue du chômage et à la montée du Front national.

 

Le propos d’Arnaud Montebourg n’est pas nouveau chez  lui, sauf qu’il le répète une nouvelle fois en tant que ministre de l’Economie. Avec cette sortie, à la veille de la rentrée politique : le ministre de l’Economie estime que le débat est ouvert sur le budget, un budget qui arrive dans quelques semaines à l’Assemblée nationale. Son collègue à Bercy, Michel Sapin, appréciera.

L'Europe, bouclier et bouc émissaire

Mais Arnaud Montebourg sait aussi se montrer prudent et tacticien. Dans ses attaques sur la politique du gouvernement, il se retranche habilement, presque tout au long de l’interview, derrière la politique européenne qui serait dictée par la droite allemande. C’est probablement ce que choisiront de retenir le chef de l’Etat et son premier ministre de l’interview et de toute évidence, Arnaud Montebourg compte sur son poids politique et sur son pouvoir de nuisance pour rester au gouvernement et cultiver ses différences. Il n’a pas l’intention de quitter le navire. Après, explique le ministre de l’Economie, c’est à Manuel Valls de décider, c’est lui le Premier ministre.

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