Politique : le grand mercato des attachés parlementaires
Suite aux élections législatives, c'est désormais le grand mercato des assistants parlementaires, qui sont environ 2 000 au Palais Bourbon. Certains ont perdu leur député et sont en pleine tractation pour conserver un poste.
Fraichement élue, Marina Ferrari, députée MoDem de Savoie, forme son équipe parlementaire. "On reçoit des candidatures alors qu'on n'est même pas élu. Ce qui n'est pas évident, parce que j'en ai déjà eu peut-être 25 pendant la campagne, et depuis que je suis élue, j'ai dû avoir peut-être 60, 70 CV", explique-t-elle. En face, Félix Caron, 25 ans, connaît bien les lieux : il était assistant parlementaire auprès d'un ancien député MoDem. "Je pense qu'il faut travailler vraiment en confiance avec les députés, donc c'est d'abord une découverte humaine, avant un CV", estime-t-il.
500 collaborateurs en quête d'un nouveau poste
Dans l'ombre des élus, les collaborateurs gèrent les agendas, préparent les amendements et les interventions. Cette année, 165 députés ont perdu leur siège. 500 collaborateurs sont en quête d'un nouveau poste, comme Caroline Catino, juriste de formation. Elle est toujours en prospection après une vingtaine d'entretiens. Tous n'ont pas la garantie de retrouver une place. Certains élus, comme David Guiraud, député LFI du Nord, étudient les lettres de motivations avec un mot-clé en tête : la diversité. "Je recherche plutôt des gens qui sont issus des classes populaires, que ce soit des quartiers ou des campagne", indique-t-il.
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