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Fonds Marianne : une perquisition menée au domicile de Mohamed Sifaoui, qui dirige l'association ayant reçu le plus de subventions

L'Inspection générale de l'administration avait estimé, début juin, que l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire avait bénéficié d'un "traitement privilégié".
Article rédigé par franceinfo
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Mohamed Sifaoui assister à la convention annuelle du CRIF, le 17 novembre 2019 à Paris. (MICHEL STOUPAK / NURPHOTO / AFP)

Une perquisition a été ménée, mardi 13 juin, au domicile de Mohamed Sifaoui, qui dirige l'association qui a reçu le plus de subventions de la part du fonds Marianne de lutte contre le "séparatisme", a assuré l'avocat de ce dernier, dans un e-mail envoyé à la commission d'enquête du Sénat, qui devait auditionner l'ex-journaliste dans la matinée. 

"Il s'avère que depuis 6 heures du matin, une perquisition est en cours à son domicile", à Paris, l'empêchant de pouvoir honorer ce rendez-vous, a déclaré le sénateur Claude Raynal, président de cette commission d'enquête, à l'ouverture de l'audition, en lisant un message de l'avocat de Mohamed Sifaoui.

Un "traitement privilégié" 

La gestion, controversée, du fonds Marianne fait l'objet d'une information judiciaire ouverte au Parquet national financier pour des soupçons de détournement de fonds publics. Doté à son lancement de 2,5 millions d'euros, le fonds a été mis en place en avril 2021, après l'assassinat de Samuel Paty, et visait à financer des associations défendant "les valeurs de la République" en apportant des "contre-discours" à l'islam radical.

Mais l'Inspection générale de l'administration avait estimé, début juin, que l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), l'association dirigée par Mohamed Sifaoui, avait bénéficié d'un "traitement privilégié" dans l'attribution des fonds par le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), dirigé par le préfet Christian Gravel. 

L'enquête de France 2 pointait la proximité entre ce dernier et Mohamed Sifaoui, principal porteur du projet de l'USEPPM. "L'appel à projets n'a été ni transparent ni équitable", a tranché l'IGA dans son rapport. Après le rapport de l'IGA, Christian Gravel avait démissionné.

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