Philippe Poutou est le seul ouvrier candidat de cette élection présidentielle. Quand il mène campagne ce mardi 4 avril au matin, c'est auprès de salariés inquiets pour leurs emplois. Crédité de 0,5% des intentions de vote, des salles clairsemées, un budget limité, peu importe, il défend sa ligne anticapitaliste. Hier, lundi 3 avril, il tenait l'un de ses rares meetings à Amiens (Somme) pour rappeler son idée phare : l'interdiction des licenciements.La retraite à 60 ans et le SMIC à 1 700 eurosDans son programme également, les 32 heures sur quatre jours sans perte de salaire, la retraite à 60 ans et le SMIC à 1 700 euros. Pour ses proches, dont Alain Krivine, lui-même candidat jadis, Philippe Poutou sait très bien à quoi il peut prétendre. "On ne se présente pas pour être élu mais pour pouvoir s'exprimer devant des millions de gens et pas des milliers", assure l'ancien candidat à l'élection présidentielle. Candidat pour la deuxième fois, il le reconnaît facilement, Philippe Poutou est plus à l'aise à l'usine que sur les plateaux.