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Pascal Durand devrait succéder à Cécile Duflot à la tête d'Europe Ecologie Les Verts samedi

Le conseil fédéral d'EELV a choisi Pascal Durand pour succéder à Cécile Duflot à la tête du parti. La désormais ministre du logement a prononcé son dernier discours en tant que chef des écologistes, samedi 23 juin, devant les 150 délégués debout
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Cécile Duflot et Pascal Durand se congratulent lors du congrés EELV à Paris, le 23 juin 2012. (AFP - Kenzo Tribouillard)

Le conseil fédéral d'EELV a choisi Pascal Durand pour succéder à Cécile Duflot à la tête du parti. La désormais ministre du logement a prononcé son dernier discours en tant que chef des écologistes, samedi 23 juin, devant les 150 délégués debout

Passation de relais chez les écologistes.

Annoncée depuis plusieurs semaines, la succession à la tête d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) s'est déroulé samedi lors du conseil fédéral du parti, et au lendemain d'une charge virulente du cofondateur du mouvement, Daniel Cohn-Bendit dans le journal Libération.

Lors de sa dernière intervention, et avant la désignation officielle du nouveau secrétaire national du parti, Mme Duflot a assumé un "discours sentimentalo-politique car la politique crève de gens qui sous couvert de sérieux en deviennent parfois inhumains".

Les écologistes seront "fidèles à (leurs) convictions"

Emue et "habitée par le sentiment d'une immense fierté", la ministre du logement a affirmé n'avoir "pas l'âme d'une ancienne combattante" tout en lançant : "quelle aventure et quel chemin parcouru!".

Soulignant la réussite de sa méthode "l'unité" même si "sans doute" elle fut émaillée d"erreurs", Mme Duflot a rappelé les succès aux élections européennes et régionales des groupes EELV et a aussi salué la "campagne âpre et courageuse d'Eva Joly" qui "a concouru à la victoire de François Hollande".

"Ce bilan ce n'est pas le mien c'est le vôtre", a-t-elle lancé, disant n'avoir "pas à rougir d'avoir verdi la politique". A ceux qui veulent "régler des comptes avec moi, ma voix, mon vocabulaire, mes tweets, mes jeans", elle a affirmé qu'elle resterait toujours "une militante de l'écologie et cela personne ne pourra m'en détourner".

"Ce discours n'est pas un testament", a-t-elle ajouté, souhaitant dans ses nouvelles fonctions de ministre "faire en sorte que les valeurs de l'écologie se muent en réalité" et assurant que les écologistes seront "loyaux" au gouvernement mais aussi "fidèles à (leurs) convictions".

Le tacle de Daniel Cohn-Bendit

A la veille du conseil fédéral d'EELV, l'un de ses cofondateurs, Daniel Cohn-Bendit a provoqué une certaine crispation à travers plusieurs sorties médiatiques portant notamment sur le bilan des élections présidentielle et législatives.

"Le paradoxe", c'est que les écologistes d'EELV existent "à l'Assemblée, au Sénat et au gouvernement, mais plus dans la société". "Nous avons échoué là où on voulait redonner de l'espoir : en faisant de la politique autrement", a-t-il déclaré vendredi sur Canal Plus.

"Notre image est devenue détestable" et, "aujourd'hui, nous incarnons souvent l'insoutenable légèreté de l'arrivisme", a-t-il aussi dénoncé dans un entretien à Libération vendredi, jugeant que "le plus détestable a été la course aux maroquins ministériels" avec une Cécile Duflot en "chef de clan".

L'eurodéputé n'a toutefois "pas mis en doute" la "volonté" de Pascal Durand "de parvenir à un fonctionnement plus collectif", ciblant ses critiques sur la direction sortante.

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