Parti socialiste : quelle équipe autour de Harlem Désir ?

Après le désastreux congrès
de Reims en 2008, les socialistes l'avait promis, juré, craché : finie la
guerre des chefs ! Quatre ans plus tard, après les efforts de Martine Aubry
pour rassembler autour d'elle et construire l'image d'un parti uni, il ne
fallait pas tout gâcher. Pourtant, les ombres des différents courants
continuent de planer sur le Parti socialiste.

Répartir les postes et
ne froisser personne

Le député fabusien de la
Seine-Maritime, Guillaume Bachelay a été choisi pour être le futur n°2 du PS.
Une manière de satisfaire Martine Aubry dont il est proche, c'était l'un de ses
conseillers.

Benoît Hamon et ses proches ont bataillé ferme. Le ministre délégué à l'Economie
sociale et Solidaire a montré les muscles. Il aurait demandé entre 15 et 25%
des postes dans la future équipe en contrepartie de son ralliement à la motion
de "rassemblement" de Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry. Il a donc
promis de ne pas participer à la motion déposée par l'aile gauche du parti
(Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann notamment). Des discussions se
poursuivent toutefois autour de leurs "remarques et propositions" ,
a indiqué Martine Aubry.

Les tractations
continuent

David Assouline reste le
porte-parole du PS, au moins jusqu'au congrès de Toulouse en octobre. Mais Martine
Aubry précise : "il y aura autour de lui plusieurs autres porte-parole" ,
qui seront désignés par Harlem Désir après le congrès.

Interrogée sur le sort
d'Olivier Faure, conseiller politique de Jean-Marc Ayrault, cité ces derniers
jours comme possible troisième homme, Martine Aubry a répondu: "c'est à
mon successeur de décider l'attribution de ses futures fonctions" . Karine Berger, députée des Hautes-Alpes et proche de François Hollande est également pressentie.

Harlem Désir : le
choix des hollandistes

Le choix d'Harlem Désir,
jugé plus consensuel que le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, ne
semble pas vraiment être un choix d'adhésion. Une longue partie de cartes, sûrement arbitré par François
Hollande.  

Le grand perdant n'a pas
été oublié. Il sera proposé à Jean-Christophe Cambadélis d'être candidat au
poste de premier vice-président du Parti socialiste européen (PSE) lors du
congrès du Parti socialiste
européen qui se tiendra le 23 et 24 septembre à Bruxelles. Il a d'ailleurs
félicité le vainqueur, appelant sur son blog au "rassemblement" .

Dernière étape avec le
Congrès de cet après midi qui doit entériner les différentes motions. Puis les
adhérents voteront les 11 et 18 octobre prochain. Un vote comme une formalité :
il y a fort à parier que cinq mois après l'élection de François Hollande, les
175.000 adhérents du PS se prononceront pour la motion Aubry-Ayrault et son
premier signataire, Harlem Désir. Le congrès de Toulouse (26, 27, 28 octobre)
sera ensuite l'occasion de la passation de pouvoirs.