Parti socialiste : Arnaud Montebourg annonce le lancement d'un mouvement politique

Fort des 17% obtenus à la primaire, Arnaud Montebourg annonce, mardi, le lancement d'un mouvement politique dans un entretien au journal de Saône-et-Loire. Si François Hollande ne lui a fait aucune promesse, il dit en avoir reçue de Martine Aubry.

Candidat malheureux à la primaire PS, Arnaud Montebourg surfe sur la percée remarquée qu'il a réalisée lors de cette consultation. Il annonce, mardi, dans un entretien au journal de Saône-et-Loire, le lancement prochain d'un "mouvement politique" afin de faire vivre ses idées pour une "Nouvelle France".

"Je vais construire un mouvement politique à partir du mouvement 'Des idées et des rêves'", indique le député de Saône-et-Loire, faisant référence à son livre-programme publié en novembre 2010.

Arrivé troisième au premier tour de la primaire avec 17% des voix, M. Montebourg , qui s'est prononcé, à titre personnel, pour François Hollande, sans donner de consigne de vote à ses électeurs, a "décidé de bâtir un 'think tank' (club de réflexion) qui organisera la discussion avec les intellectuels" qui lui ont apporté leur soutien, comme le démographe Emmanuel Todd ou le philosophe Michel Onfray.

"Je vais aussi lancer une université populaire itinérante qui animera ces débats et fera vivre des idées qui ont toute leur place, aujourd'hui, dans le débat public", ajoute le chantre de la "démondialisation".

"François Hollande n'a pas eu cette indélicatesse"

M. Montebourg annonce par ailleurs la création, en Saône-et-Loire, d'une "école de formation politique des cadres de la 'Nouvelle France'". Elle proposera "des sessions pour les militants socialistes et ceux des autres partis de gauche, où ils viendront se former aux idées de demain pour ensuite porter ces propositions dans la société, au sein de leur association, de leur parti, etc.", explique-t-il.

M. Montebourg, qui n'est pas à court d'idées, veut aussi lancer une revue en ligne. Fort de son score à la "primaire citoyenne", l'avocat de la démodialisation prend date pour peser, à gauche, sur les orientations du PS et de son candidat à l'élection présidentielle. Dans l'hypothèse d'une victoire de M. Hollande, en mai 2012, il souhaite ainsi avoir sa part du succès électoral.

Interrogé sur le fait de savoir si M. Hollande lui a proposé, en cas de victoire, un éventuel poste au gouvernement, M. Montebourg répond : "François Hollande n'a pas eu cette indélicatesse et moi non plus. L'histoire retiendra que celle qui m'a fait connaître ce genre de proposition est Martine Aubry."