Assemblée nationale : la veste est maintenant "obligatoire" pour les hommes, tandis que la cravate est "recommandée"
La plus haute instance collégiale a tranché, mercredi, sur cette question qui a fait l'objet de quelques échanges fleuris cet été parmi les députés.
Les élus devront se mettre à la mode de l'Assemblée nationale. Les députés se sont prononcés pour l'obligation du port de la veste dans l'hémicycle pour les hommes, mercredi 9 novembre, selon des sources parlementaires. Un vote du bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, est venu préciser e,n quoi consiste la "tenue de ville" déjà réclamée dans ses "instructions générales". La cravate, quant à elle, est "recommandée".
La proposition soumise au bureau, pourtant, suggérait simplement de "recommander" veste et cravate pour les hommes. Les députés en ont décidé autrement. Par ailleurs, "le port du short et du bermuda" est prohibé. Il était, de facto, déjà interdit par la demande d'une "tenue de ville". Le député LFI Damien Maudet a accueilli la nouvelle avec ironie : "Incroyable sens des priorités. Heureusement qu'on n'a pas 10 millions de pauvres dans notre pays".
Le bureau de l'Assemblée vient de voter le port de la veste obligatoire pour les députés.
— Damien Maudet (@damienmaudt) November 9, 2022
Incroyable sens des priorités. Heureusement qu'on n'a pas 10 millions de pauvres dans notre pays.
Le sujet de la "tenue vestimentaire en séance" a été mis à l'ordre du jour à la demande d'Eric Ciotti (LR), questeur de l'institution. Déplorant "une forme de relâchement vestimentaire et comportemental d'un nombre de plus en plus important de députés, notamment de LFI", il avait déjà plaidé en juillet pour "une obligation du port de la cravate pour les hommes" auprès de la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet (Renaissance).
L'"insoumis" Louis Boyard, 22 ans, avait parodié le courrier du questeur, en pointant "une forme d'arrogance vestimentaire et comportementale d'un nombre de plus en plus important de députés, en particulier chez LREM, LR et RN". Et il avait réclamé "l'interdiction des costumes aux prix indécents".
Le port de la cravate a reculé dans le monde du travail et l'Assemblée, lieu pétri de rites et conventions, se met peu à peu à l'unisson. Déjà en 2017, avec le débarquement des premiers députés de LFI avait débuté une révolution vestimentaire : le bureau de l'Assemblée avait dû acter officiellement le droit pour les députés de siéger sans veste ni cravate. Mais le bureau, sur ce premier point, vient de retourner sa veste.
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