Bande dessinée : quand les députés se font croquer sur les bancs de l'Assemblée

Des voisins insolites ont fait leur entrée au Palais Bourbon : des dessinateurs de bande-dessinée. Parmi eux, Mathieu Sapin, Louison, Kokopello, mais aussi tous ceux qui en font la demande. Ce jour-là, les questions au gouvernement sont au programme. Mathieu Sapin croque Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. "Il n'a pas des traits très caractéristiques. (…) C'est plus facile, par exemple, quand il y a quelqu'un qui est chauve", note-t-il. Le nouveau poste d'observation change beaucoup pour les artistes. "La presse se mettait en haut, donc la presse ne peut pas entendre les choses que nous on peut entendre ici", ajoute Kokopello. 

"C'est la maison du peuple, donc les citoyens doivent pouvoir y venir" 

Si les dessinateurs peuvent profiter au mieux du spectacle parlementaire, c'est grâce à Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. "C'est la maison du peuple, donc les citoyens doivent pouvoir y venir. Les portes sont grandes ouvertes", commente-t-elle. Parmi ces artistes, Louison croque la classe politique en animaux. Les députés de l'opposition ne sont pas les plus susceptibles. "J'aime beaucoup les caricatures. Surtout quand ça me concerne", commente Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes. De son côté, Louis Boyard, député LFI/NUPES du Val-de-Marne, assure qu'il ne se "vexe pas". Les dessins pourraient être bientôt exposés dans les couloirs de l'Assemblée. En attendant, les albums de bande-dessinée politique cartonnent depuis une douzaine d'années.