Cet article date de plus de six ans.

Notre-Dame-des-Landes : qui occupe encore la ZAD ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Notre-Dame-des-Landes : qui occupe encore la ZAD ?
Notre-Dame-des-Landes : qui occupe encore la ZAD ? Notre-Dame-des-Landes : qui occupe encore la ZAD ? (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Le ministre de l'Agriculture est à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) : un comité de pilotage doit analyser ce lundi 14 mai les 29 dossiers agricoles déposés par les occupants de la ZAD.

La tension est montée d'un cran sur la ZAD : plus d'un mois après les premières expulsions, les forces de l'ordre sont encore sur place en nombre. Au détour d'une patrouille, quelques contrôles d'identité et un dialogue qui reste difficile. Maxime est sur la ZAD depuis le début de l'opération de gendarmerie, et il craint les prochains jours, parlant d'une situation compliquée, il craint même "un mort". Les routes de la ZAD ne sont toujours pas libérées, et les zadistes qui les occupent ne veulent pas partir.

29 squats détruits sur 90

L'un d'eux nous montre des goupilles de grenades, qu'il ramasse comme des trophées. Il se prépare lui aussi à la reprise des expulsions : "Je pense que là, ils vont faire preuve de beaucoup plus de violence que la première fois, là ils ne vont pas vouloir se louper, donc là, moi je crains quand même... Je pense qu'il va y avoir du dégât". D'autres zadistes sont prêts à rentrer dans le rang : Willem fait partie de ceux qui ont déposé un projet agricole en préfecture. Il produit du lait depuis 4 ans, mais l'ex-propriétaire veut reprendre ses anciennes terres, alors demain, il est lui aussi sous la menace d'une expulsion. "Il est hors de question qu'on arrête nous d'exploiter ces parcelles-là", affirme-t-il. Reste la question des projets non agricoles : pour l'instant, l'État ne les reconnait pas. Il s'agit de lieux de vie, à l'instar d'une bibliothèque avec ses 4 000 livres, un lieu symbolique pour les zadistes, et qui est lui aussi menacé de destruction. Depuis un mois, 29 squats ont été détruits ; la préfecture en a recensé près de 90. Une fois les projets agricoles validés, l'État aura le choix : soit prolonger la trêve, soir reprendre les expulsions.      

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.