Notre-Dame-des-Landes : quinze opposants en garde à vue après être entrés chez François Pinault
Il leur est reproché une "violation de propriété" pour avoir escaladé la clôture, et des "menaces de mort réitérées" à l'encontre de l'actionnaire de Vinci.
Quinze opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique), ont été placés en garde à vue lundi 28 janvier, après avoir pénétré la veille sur la propriété de François Pinault à Grosrouvre (Yvelines). Ils avaient déployé des banderoles et scandé des slogans comme "Pinault, on aura ta peau", selon l'AFP, qui confirme une information du Parisien.fr.
Les militants ont d'abord été mis en fuite par le gardien du domaine, qui a alerté les gendarmes. Une fois sur les lieux, ceux-ci ont interpellé quinze personnes, dont une mineure de 17 ans, et les ont placées en garde à vue dans les locaux de la brigade de recherches de Rambouillet. Il est reproché aux opposants une "violation de propriété", pour avoir escaladé la clôture, et des "menaces de mort réitérées" à l'encontre de François Pinault.
Les gardes à vue ont été prolongées lundi pour 24 heures. "La réaction des gendarmes est disproportionnée", a dénoncé Ilan Bensimon, militant de l'organisation trotskiste ARS Combat, qui évoque la "manifestation à caractère symbolique d'une vingtaine de personnes qui souhaitaient pique-niquer dans une partie du parc qui appartient à M. Pinault pour protester contre le projet de Notre-Dame-des-Landes". Le groupe Vinci, dont François Pinault est actionnaire, est le concessionnaire de l'aéroport contesté.
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