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"Nous ne voulons pas de femmes voilées" en France, lâche Sarkozy

Le président de l'UMP n'a pas précisé, jeudi sur Europe 1, quel type de voile était visé par ses propos.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, le 27 février 2015 à Paris. (CITIZENSIDE / YANN BOHAC / AFP)

Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a affirmé, jeudi 19 février sur Europe 1, qu'il ne voulait "pas de femmes voilées" en France, au nom de "l'égalité" entre les hommes et les femmes. Il a justifié cette position au nom de l'égalité homme-femme "dans la République", et non pour des raisons religieuses ou des "raisons d'interprétation de l'islam" (à 6'45'' dans la vidéo ci-dessous). 


Sarkozy : "Si on ne peut pas convaincre sa... par Europe1fr

Le président de l'UMP n'a, en revanche, pas précisé de quel type de voile il parlait et s'il se prononçait pour une interdiction dans les lieux publics ou sur l'ensemble du territoire. Une "confusion" qui serait calculée selon certains journalistes sur Twitter. Contacté, le porte-parole de l'UMP Sébastien Huyghe n'a pas encore répondu aux demandes de clarification de francetv info.

Confusion soigneusement entretenue RT "@ThibPez: Sarkozy est-il contre le voile tout court ou contre le voile dans les lieux publics ? "

— Geoffroy Clavel (@GeoClavel) 19 Février 2015

L'UMP prépare un texte sur l'islam

En 2010, sous son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait fait voter une loi contre la burqa, le voile islamique intégral, punissant son port sur la voie publique de 150 euros. Cette loi a été validée par la Cour européenne des droits de l'Homme en 2014, qui avait été saisie par une Française d'origine pakistanaise. L'ancien président a rappelé que son parti proposerait, par ailleurs, "un texte" dont il a "confié la responsabilité au jeune maire de Tourcoing Gérald Darmanin et Henri Guaino, sur la question absolument centrale des efforts que doit faire l'islam pour être compatible avec les valeurs de la République".

"C'est un problème considérable parce que les tensions sont si fortes dans notre pays en ce moment que nous ne pouvons pas nous permettre un mot qui puisse dépasser la pensée de chacun, provoquer des fractures et des violences dans notre pays", a ajouté le patron de l'UMP. "La laïcité s'est construite dans la douleur dans notre pays et il y a un certain nombre de pratiques sociétales que nous ne voulons pas", a-t-il poursuivi, citant, en plus du voile, "les prières dans la rue".

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