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Nicolas Sarkozy promet de "baisser les impôts et les dépenses"

L'ancien président promet un budget sous les 3% de déficit en 2019 et à l'équilibre en 2022. Il veut tailler dans les dépenses de l'Etat et réduire les impôts. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Sarkozy, en meeting, le 28 septembre 2016 à Chantilly (Oise). (MAXPPP)

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire à droite, promet un budget sous les 3% de déficit en 2019 et à l'équilibre en 2022, dans un entretien paru lundi 3 octobre dans Le Figaro"Ce n'est pas moi qui vais imposer la discussion" avec les partenaires européens au sujet des finances publiques françaises, dit-il. "C'est la réalité des comptes que nous laissera François Hollande", accuse l'ancien président, qui voit des "chiffres tout simplement faux". A cause de cela, "la négociation avec Bruxelles et nos partenaires européens sera le passage obligé pour tout nouveau gouvernement en 2017", d'après lui.

"J'irai leur parler après avoir déposé en Conseil des ministres en juin 2017 les mesures qui permettront d'atteindre 100 milliards d'euros d'économies en cinq ans, et les 40 milliards d'euros de baisses d'impôts. Après, pas avant", poursuit-il.

"À partir du moment où toutes les mesures d'économies auront été votées sous trois mois, et qu'elles s'accompagneront simultanément d'une baisse des impôts et d'une réforme du marché du travail qui répondront totalement au blocage français en matière de croissance, nous n'aurons aucune difficulté à ce que [les partenaires européens] acceptent que nous repassions sous la barre des 3% en 2019, pour renouer avec l'équilibre à la fin du quinquennat", affirme l'ancien chef de l'Etat.

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"Ce qui décrédibilise la France en Europe, c'est la succession de promesses de réduction des déficits et des dépenses publiques jamais confirmées par aucune réforme depuis cinq ans. Ce que je propose, c'est de commencer par les actes", avance-t-il. Ses mesures pour réduire la dépense publique de 100 milliards d'euros et baisser les impôts de 40 milliards "seront votées immédiatement et concomitamment" pour "créer un choc de confiance, retrouver de la croissance, baisser fortement le chômage, réduire le déficit et la dette et nous prémunir d'un risque de hausse des taux d'intérêt."

Nicolas Sarkozy assure que ses mesures d'économie ont été calculées avec des hypothèses de croissance plus "prudentes" que celles des autres candidats et sans compter, "contrairement à ce que font d'autres candidats, l'effet de la baisse attendue du chômage". L'ancien président envisage notamment "60 milliards d'euros (...) économisés sur la protection sociale", ainsi qu'une réforme des retraites prévoyant le "report de l'âge de départ à 63 ans en 2020 et 64 ans en 2025", la dégressivité des allocations chômage ou encore le déremboursement de médicaments. 

Interrogé sur les "différences fondamentales" de son programme avec celui des autres candidats à la primaire à droite, il répond : "Je suis le seul à proposer une stratégie qui baissera les impôts en même temps que les dépenses publiques. Sur les impôts, Alain Juppé veut augmenter la TVA, alors que François Hollande l'a déjà fait en 2012." Nicolas Sarkozy, encore président, avait lui aussi augmenté la TVA début 2012, une mesure supprimée puis partiellement rétablie par François Hollande la même année.

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