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Nicolas Sarkozy reconnaît des qualités à Jean-Luc Mélenchon

Quand Jean-Luc Mélenchon, progresse, les commentaires abondent. Variés, parfois opposés, souvent hyperboliques. Mais dans le lot, certains retiennent particulièrement l'attention, à commencer par ceux du président-candidat, Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Luc Mélenchon à Grigny, le 1er avril 2012. (AFP - Bertrand Langlois)

Quand Jean-Luc Mélenchon, progresse, les commentaires abondent. Variés, parfois opposés, souvent hyperboliques. Mais dans le lot, certains retiennent particulièrement l'attention, à commencer par ceux du président-candidat, Nicolas Sarkozy.

Reconnu par beaucoup comme le candidat menant la meilleure campagne, Jean-Luc Mélenchon fait causer. Les observateurs d'abord, les politiques ensuite.

Et parmi eux, l'aspirant à un second mandat, Nicolas Sarkozy.

Dénonce-t-il avec force les idées du troisième homme de la présidentielle, selon le dernier sondage Ipsos ? Accuse-t-il l'ancien trotskiste de vendre du rêve avec sa proposition d'un SMIC à 1.700 euros ?

C'est plus subtil. S'il s'oppose, bien sûr ,aux idées du candidat du Front de gauche. M. Sarkozy en dresse paralèllement un portrait pour le moins flatteur qui lui permet, dans un même élan, de pourfendre son principal rival, François Hollande.

Temps 1 : Mélenchon est dans une dynamique

Si on regarde les sondages, "il y a deux dynamiques dans la campagne, celle de M. Mélenchon et la mienne", a commenté sur Canal Plus le candidat Sarkozy, mardi 3 avril.

"Au moins, il a la volonté de dire des choses et de porter un débat", avec "enthousiasme, avec force", estime encore M. Sarkozy qui ne partage "absolument pas les idées" de l'eurodéputé.

Et de poursuivre. Dire qu'il a "du tonus et l'envie de convaincre" relève de "l'honnêteté intellectuelle".

Est-ce à dire que les autres candidats en seraient dépourvus ?

Temps 2 : Hollande rentier des sondages

Passé l'hommage rendu au tribun de la gauche, M. Sarkozy assure que "la dynamique de la campagne de Mélenchon fait écho à l'absence de dynamique de François Hollande".

Une analyse relayée par nombre de partisans du président candidat, à commencer par sa porte parole, Nathalie Kosciusko-Morizet : Jean-Luc Mélenchon "montre en creux tous les défauts de François Hollande", qui n'a "pas de dynamique" et "vit en rentier des sondages".

Et d'enfoncer le clou. "François Hollande se montre copieur, jusque dans la gestuelle, de François Mitterrand. Jean-Luc Mélenchon au moins a inventé son style", a ainsi affirmé l'ancienne ministre de l'Ecologie, lundi sur la chaîne parlementaire LCP.

La liste n'est pas close. Henri Guaino, conseiller spécial du président sortant, y est allé, lui aussi, de son petit compliment dans un entretien publié dans Libération.

M. Mélenchon "est un bon orateur. Il a du talent. Il est intelligent. Contrairement à François Hollande, il construit son discours sur un diagnostic de l'état du monde comme la finance, les inégalités, la marchandisation du monde".

Mais point trop n'en faut. M. Guaino a aussi dénoncé les "vieilles lunes qu'il (Jean-Luc-Mélenchon, ndlr) a empruntées à ses alliés communistes qui, depuis 1917, attendent le grand soir".

Reste que, selon les sondages, le candidat qui décroche la lune n'est pas celui choisi par Henri Guaino.

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