Nicolas Sarkozy préside une réunion sur l'avenir des salariés de SeaFrance
Nicolas Sarkozy a présidé, dimanche 8 janvier, une réunion interministérielle consacrée à l'avenir des 880 salariés de la compagnie de ferries SeaFrance, menacée de liquidation. A quatre mois de la présidentielle, le dossier est devenu politique.
Le chef de l'Etat a présidé dimanche soir une réunion interministérielle, à l'Elysée, consacrée à l'avenir de la compagnie de transport maritime SeaFrance. Son sort sera examiné, lundi 9 janvier, par le tribunal de commerce de Paris.
"Il s'agissait de faire un tour d'horizon des solutions possibles pour les salariés", a expliqué dimanche soir la ministre de l'Ecologie et des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Le président est très préoccupé par l'avenir des 800 salariés de SeaFrance. Dès que la décision du tribunal de commerce sera rendue, le gouvernement réagira et communiquera avec comme préoccupation l'avenir de ces personnes", a de son côté indiqué Thierry Mariani, ministre chargé des Transports.
La Scop, seule offre présentée
"Nous avons évoqué des solutions concrètes avec toujours deux portes entrouvertes : le projet de Scop (Société coopérative et participative) et le collectif alternatif qui souhaite renouer le dialogue avec un repreneur privé", a encore déclaré la ministre sans évoquer Louis Dreyfus Armateur, un temps sur les rangs.
Elle a également évoqué la possibilité de reclassement d'une partie des salariés dans la maison mère. "La SNCF pourrait proposer un reclassement à 260 personnes", a-t-elle précisé.
Participaient à cette réunion, outre NKM et M. Mariani, le Premier ministre François Fillon, ainsi que le ministre de l'Economie François Baroin, le ministre de la Justice Michel Mercier, celui de l'Industrie, Eric Besson, et René Ricol, commissaire général à l'investissement.
Le projet de Scop porté par la CFDT
Le syndicat CFDT de l'entreprise avait déposé une offre de reprise de SeaFrance par le biais d'une Scop, devant être largement financée par les indemnités de licenciement versées par la SNCF.
Mais ce projet de Scop ainsi qu'une offre franco-danoise, Louis-Dreyfus Armateurs et DFDS, avaient été refusés par le tribunal de commerce le 16 novembre. Le juge avait alors prononcé la liquidation de SeaFrance, avec poursuite de l'activité jusqu'au 28 janvier.
Le syndicat CFDT a rejeté cette semaine une proposition de dernière minute de Nicolas Sarkozy qui avançait l'idée que le salariés placent dans la Scop des indemnités de licenciement supplémentaires que leur verserait la maison-mère, la SNCF - donc indirectement l'Etat - afin de relancer l'activité.
Les représentants CFDT de SeaFrance ont repoussé cette idée qu'ils ne jugent viable ni juridiquement, ni économiquement.
La Scop a par ailleurs déposé, vendredi 6 janvier, la dernière mouture de son offre de reprise devant le tribunal de commerce.
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