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Nicolas Sarkozy fustige le PS, les syndicats et parle d'immigration

En meeting à Nancy, lundi soir, le président-candidat Nicolas Sarkozy n'a pas fait de nouvelles propositions mais a de nouveau raillé le PS, les syndicats et a consacré une bonne partie de son intervention à l'immigration.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Nicolas Sarkozy tient meeting à Nancy, le 2 avril 2012. (AFP - Lionel Bonaventure)

En meeting à Nancy, lundi soir, le président-candidat Nicolas Sarkozy n'a pas fait de nouvelles propositions mais a de nouveau raillé le PS, les syndicats et a consacré une bonne partie de son intervention à l'immigration.

Envoyée spéciale, Nancy. "Je ne viens pas débiter à longueur de journée des discours", a lancé Nicolas Sarkozy en début de meeting.

Pourtant, alternant les plaisanteries, pour une part déjà formulées, et les attaques en direction des socialistes, le président-candidat a réitéré lundi soir, à Nancy, plusieurs de ses propositions.

Devant quelques 5.000 supporters, il s'est surtout appliqué à rassurer son aile droite sans oublier au passage, de défendre son bilan.

‘Notre système d'intégration est en panne"
"Toute ma vie, j'ai plaidé pour une France ouverte (…) Jamais je n'accepterai la fermeture, jamais je ne désignerai l'autre comme l'ennemi parce que moi-même je sais d'où je viens", a lancé M. Sarkozy.

"Mais en même temps, je veux dire aux élites que je n'accepterai pas qu'on nous interdise de débattre des questions de l'immigration en France".

Car selon le Président, la réalité s'impose : "Notre système d'intégration est en panne" parce que "nous avons accueilli trop de monde en même temps". "Pour l'équilibre de nos comptes sociaux, nous ne pouvons plus continuer d'accueillir tout le monde".

D'où sa promesse : "Je diviserai par deux, le nombre d'étrangers que nous accueillerons sur notre territoire".

Quant à "Tous ceux qui tiendront des propos contraires aux valeurs de la République", ils "seront aussitôt mis dehors".

Applaudissements dans la salle. Le discours plaît. "J'ai bien aimé le passage sur l'immigration", confie d'ailleurs une militante de l'UMP dès la fin du meeting, "mais moins celui sur l'école".

Non à l'assistanat

L'école justement, elle concerne les parents et "pas seulement les syndicats", a soutenu M. Sarkozy. "Tout n'est pas une question de quantité, c'est aussi une question de qualité".

Voulant que plus "un enfant ne sorte de la primaire sans maîtriser la lecture, l'écriture le calcul (…) et qu'à "la sortie du lycée, tous les adolescents aient une solution", M. Sarkozy s'est dit farouchement opposé à "tout RMI jeune, RSA jeune" et à "toute forme "d'assistanat" pour la jeunesse.

Même ligne de conduite pour les chômeurs. "La formation professionnelle, on vous la donnera", puis "on vous proposera un emploi lié à votre formation" mais "vous n'aurez pas le droit de refuser cette offre d'emploi", a-t-il prévenu.

"10% des chômeurs sont en formation. Que font les 90 % autres ?", a-t-il demandé.

"La France n'aime pas la justice, Mais qu'est-ce que c'est la justice ? La rémunération scandaleuse dans la finance ? C'est une injustice. Mais que celui qui n'a jamais travaillé et n'a jamais cotisé gagne plus que celui qui a travaillé, c'est injuste".

"Qu'on puisse avoir le RSA sans faire d'effort d'insertion, c'est injuste", a-t-il insisté.

Le PS et les syndicats dans le collimateur

Autre cible de la soirée, les corps intermédiaires et le Parti socialiste.

"J'ai sauvé Alsthom, Lejaby, PhotoWatt et tant d'autres". "Jamais je ne laisserai tomber la sidérurgie car ma conviction est que la production de l'acier est essentielle pour l'économie française", s'est emporté le candidat.

Avant de tacler. "Je crois à l'utilité de des syndicats, mais quand les syndicats font un travail de syndicaliste pas quand ils font un travail de politique".

Puis, c'est au tour du PS d'être visé, notamment la députée PS de Moselle, Aurélie Filippetti : "C'est sa circonscription, qu'est-ce qu'elle a fait pour convaincre les actionnaires, qu'est-ce qu'elle a fait pour amener de nouveaux emplois?", a demandé M. Sarkozy évoquant la gestion du dossier du haut fourneau de Florange.

Le candidat socialiste, François Hollande, ne fut pas oublié. "Quelle est la position de M. Hollande sur les retraites ?". "Il faut dire que pour revenir à la retraite à 60 ans, il faudra augmenter les cotisations", a-t-il martelé, avant une ultime salve vers "la gauche caviar" et "la gauche bling-bling".

Fin classique
Reconnaissant que "la France n'est pas le plus grand pays du monde", le Président a aussitôt ajouté "mais la France doit avoir une ambition.

"Vous devez être fiers de votre pays, vous devez faire fier de la France", a encore soutenu le "candidat du peuple" avant de conclure : "La vérité, c'est que j'ai besoin de vous, de chacun d'entre vous. Grâce à vous, nous sommes sen train de donner un visage à cette majorité silencieuse".

Une majorité silencieuse dont Nicolas Sarkozy gère la destinée depuis bientôt cinq ans.

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