Nicolas Sarkozy enchaîne visites de terrain et interventions publiques

Au lendemain de son meeting à Lille où il a vanté la valeur "travail", Nicolas Sarkozy, s'est rendu en tant que chef de l'Etat à la raffinerie Petroplus, vendredi 24 février, et enchaînera avec le Salon de l'agriculture, samedi matin.

Une campagne courte mais intense.

Comme il l'a promis, Nicolas Sarkozy, est sur tous les fronts. Après son déplacement comme candidat jeudi à Lille, et en train pour aller à la "rencontre du peuple", le Président était vendredi matin sur le site Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) où il a annoncé aux salariés qu'il avait signé" avec Shell.

Axée sur la valeur du travail, cette courte séquence, qui a démaré mercredi soir sur le plateau de France 2, précède de quelques heures celle consacrée à l'Agriculture.

Sarkozy au chevet de Petroplus

Nicolas Sarkozy au chevet de Petroplus, c'est un symbole. Outre qu'il a fait du "travail" l'un des thèmes clé de campagne, M. Sarkozy répond par la même à son ancienne rivale socialiste de 2007, Ségolène Royal, qui l'a accusé, il y a quelques jours, de ne pas aller "là où les Français souffrent de ses promesses non tenues".

Mieux, il a annoncé vendredi aux salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) que le contrat avec Shell permettant une reprise temporaire d'activité était "signé". "Je suis quelqu'un de parole. C'est signé" avec Shell, a déclaré le chef de l'Etat, en ajoutant : "Je ne dis pas que ça sauve la raffinerie, mais c'est signé, ça donne du boulot pour six mois".

Employant quelque 550 personnes, la raffinerie est à l'arrêt depuis fin janvier, date à laquelle le tribunal de commerce de Rouen l'a placée en redressement judiciaire pour une période de six mois.

Sarkozy, défenseur des agriculteurs

Des usines à la ferme, il n'y a qu'un pas. Inscrit à l'agenda avec en nota bene, toujours et encore, la valeur "travail".

A la veille d'inaugurer le salon de l'agriculture, à Paris, le candidat Sarkozy envoie quelques signaux à ces travailleurs de la nature.

Dans un entretien publié vendredi dans Agra-Presse et Terre agricole, il explique : "Il y a trop de suspicions à l'endroit des agriculteurs. Ils ne sont pas les ennemis de l'environnement, de la nature. Bien au contraire ! Tout agriculteur tire ses ressources de cet environnement et de la nature. Son intérêt est de les préserver".

"Je continue à penser qu'il faut des règles environnementales, c'est l'intérêt des agriculteurs mais en même temps il faut comprendre que les agriculteurs doivent pouvoir se battre sur les marchés mondiaux et ne pas leur imposer des contrôles qui prennent la forme de tracasseries administratives auxquelles personne ne comprend rien", poursuit-il.

En clôturant le salon de l'agriculture 2010, le président Nicolas Sarkozy avait jugé que les questions de l'environnement "ça commence à bien faire". Les agriculteurs seront sans nul doute intéressés de connaitre les propositions du candidat en campagne.