Affaire Nicolas Hulot : "Quelque chose a été raté dans l'identité du journal", déclare le co-fondateur d'"Ebdo"
Après la publication de son enquête visant le ministre de la Transition écologique, Laurent Beccaria confie à "Marianne" que la rédaction a "connu un coup d'arrêt."
Deux mois après son lancement, le magazine Ebdo aurait certainement préféré un autre coup de pub. Son enquête sur des accusations de violences sexuelles à l'encontre de Nicolas Hulot a fait du bruit. Beaucoup de bruit. A l'extérieur, mais aussi en interne. C'est que raconte son co-fondateur Laurent Beccaria à nos confrères de Marianne, jeudi 8 mars. En plus d'une chute "importante des ventes pour le numéro suivant", le journal a connu "un coup d’arrêt."
Il y a eu une crise quand les journalistes ont découvert le sujet, car personne n’était au courant en amont.
Laurent Beccariaà Marianne
Une plainte pour diffamation
Laurent Beccaria, qui est également à la tête des éditions Les Arènes, reconnaît ne pas être "habitué à gérer un journal et les effets collatéraux de ce genre de scoop." Mais il assume : "Je précise quand même que les faits n’ont pas été démentis : la plainte existe. Pascale Mitterrand [la petite-fille de François Mitterrand] a dit qu’elle ne regrettait pas d’avoir parlé." Avant d'ajouter : "Je serais mortifié s’il y avait eu des erreurs. Mais ce n’est pas le cas. Je suis serein."
Il y a quelque chose qui a été raté dans l’identité du journal et dans son explication pour qu’une information comme celle-là apparaisse anormale. Mais on apprend en marchant.
Laurent Beccariadans Marianne
Depuis la publication de l'article, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a déposé une plainte en diffamation contre le magazine.
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