Le rejet de la candidature de Sylvie Goulard au poste de commissaire européenne, une première pour la France
Pour Thierry Curtet, journaliste du service politique de France Télévisions, le rejet de la nomination de Sylvie Goulard est une forme de revanche des partenaires européens de la France vis-à-vis d’Emmanuel Macron.
"Un revers, un camouflet pour Emmanuel Macron, c’est une première pour la France, jamais on ne s’était fait invalider un candidat à un poste de commissaire européen”, commence Thierry Curtet. Pourtant, selon lui, “Emmanuel Macron connaissait les difficultés que posait cette candidature et il a choisi de passer en force. Il avait, nous dit-il, des assurances de la future présidente de la commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen”. D’après le journaliste du service politique de France Télévision, des députés appartenant au parti de von der Leyen ont voté contre Sylvie Goulard, ce qui pourrait être une forme de “revanche” de l’Europe envers le président français.
Un jeu politique ?
“Rappelons aussi qu’Emmanuel Macron s’était opposé au premier candidat du président de la commission européenne, un Allemand de droite… Emmanuel Macron a souvent aussi critiqué la Pologne, l’Italie, la Hongrie, les Britanniques… Et cela est parfois perçu comme une forme d’arrogance, d’autant qu’il se présente souvent comme leader européen depuis qu’il a été élu président de la République”, continue Thierry Curtet. Dimanche, Angela Merkel et Emmanuel Macron dineront à l’Elysée dimanche 13 octobre, alors que le président français va devoir trouver un nouveau candidat.
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