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Election présidentielle : le camp Hamon dit "stop" aux discussions avec Mélenchon

Le candidat du Parti socialiste a acté, samedi, la fin des discussions avec Jean-Luc Mélenchon, de la France insoumise, après des échanges cinglants par caméras et lettres interposées.

Article rédigé par Laurence Peuron, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, était en déplacement de campagne à Lisbonne (Portugal) le 18 février 2017. (FRANCISCO LEONG / AFP)

Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, c'est fini. La discussion n'aura duré que 24h. Elle a été achevée samedi 18 février après une série d'échanges par courriers, téléphones et caméras interposées. 

Depuis Lisbonne, où Benoît Hamon achevait samedi son premier déplacement international, le candidat du PS a acté l'échec de ces négociations pour une alliance avec Jean-Luc Mélenchon, qui étaient pourtant souhaitées par une partie de la gauche.

"On ne va pas non plus lui envoyer des rébus"

Entre la lettre envoyée par Jean-Luc Mélenchon à Benoît Hamon vendredi, et un coup de téléphone, le ralliement des deux candidats semblait d'ores et déjà compromis.

Mais la déclaration du candidat de La France insoumise vendredi sur BFMTV, où il a clairement dit qu'il n'allait pas s'accrocher "au vieux corbillard du PS", a peut-être été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Les mots de Pascal Cherki, conseiller de Benoît Hamon, sont clairs : "Stop on arrête le feuilleton ! On ne va pas non plus lui envoyer des rébus à Mélenchon." Le candidat socialiste, lui, a froidement répliqué dans son discours à Lisbonne : "Je ne répondrai pas avec les mêmes mots à Jean-Luc Mélenchon."

Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon, je ne courrai après personne.

Benoît Hamon

La rupture consommée, le candidat socialiste en a donc profité pour s'adresser directement aux électeurs de gauche, expliquant qu'"il va falloir que nous choisissions l'horizon que nous jugeons désirable. Jugeons-nous désirable l'horizon que nous proposent Marine Le Pen et la droite ? (...) Je continuerai à être l'architecte et le maçon d'un rassemblement de la gauche qui ira au-delà des postures personnels." Il a ajouté, un rien bravache, qu'"aujourd'hui, je suis le mieux placé pour faire gagner la gauche." 

Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon se disent donc adieu, ajoutant presque "bon débarras". En résumé, avec une lettre et un coup fil, les deux candidats auront joué une gentille comédie pour dire à l'électeur de gauche : "Vous voyez, on aura tout tenté." 

En revanche, du côté des écologistes, le rapprochement avec Benoît Hamon semble très bien engagé. Le candidat socialiste part d'ailleurs en déplacement lundi avec Yannick Jadot, d'Europe Écologie-Les Verts.

Il n'y aura pas d'alliance entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Reportage de Laurence Peuron.

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