Martine Aubry : "Nicolas Sarkozy a été violent dans ses propos, brutal dans sa politique"
Violence, coups bas ou petites phrases, c'est une phase rude de la campagne qui s'engage jusqu'au
premier tour de la présidentielle. La dernière attaque en date revient à Nicolas Sarkozy qui, sifflé lors
d'un déplacement à Bayonne, a dû se réfugier dans un bar. Par la suite, il accuse le PS
d'avoir organisé le rassemblement. Chez les socialistes, par la voix de Martine Aubry, on dit *"refuser
la violence, physique ou verbale"* .
La maire de Lille comprend néanmoins qu'on puisse réagir ainsi :
"Nicolas Sarkozy a lui-même été violent parfois dans ses propos, il a été brutal dans sa
politique. Je le regrette parce que j'aimerais qu'on se respecte et qu'on parle des
idées."
Martine Aubry insiste, elle désapprouve les réactions "accusatrices" du candidat
président :
"Ce qui m'a frappé, c'est l'absence de sang-froid du président de
la République. Aussitôt il a accusé avec des mots d'une dureté incroyable."
La maire de Lille en profite pour rappeler que François Hollande a été "attaqué" ,
enfarinné plutôt :
"Il n'a pas été dire 'elle doit être à l'UMP', il a dit que c'était un incident qui
arrive dans une campagne. Alors d'un côté, on a vu de la retenue, du sang-froid, je dirais
même de l'élégance et de l'autre de la violence."
Sur l'utilisation par le candidat de l'UMP du terme "majorité silencieuse" ,
popularisé par Marine Le Pen, Martine Aubry préfère répondre que pour elle, *"une
majorité de Français a été flouée par un président qui a lancé la rupture, la relance du
pouvoir d'achat" . Elle appelle de ses voeux un "vrai débat démocratique"*
pour répondre à cette "majorité silencieuse" , et au PS : *"On ne répondra
pas à des aberrations dans cette campagne."*
Pendant les débats sur le plateau, elle a confessé aimer les interviews plus pugnaces : "Je vois à la télévision des interviews que j'aimerais bien plus 'pushing'."
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