Cet article date de plus de dix ans.

Marseille : les comptes de campagne des candidats PS rejetés ?

Les huit candidats PS aux élections municipales à Marseille ont été avertis du probable rejet de leurs comptes de campagne, sanctionnant le renvoi hors délai de leurs comptes rectificatifs. Ils risquent la perte de leurs mandats au conseil municipal, et jusqu'à l'inéligibilité pendant plusieurs années.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Samia Ghali et Patrick Mennucci, les deux candidats du PS les plus médiatisés à Marseille © MAXPPP)

Décidément, certains élus du PS ont beaucoup de mal avec les formalités administratives. Après l'affaire Thomas Thévenoud, c'est désormais à Marseille, avec pour toile de fond les élections municipales de mars dernier, que les socialistes se retrouvent au cœur d'une nouvelle polémique. 

En effet, les huit têtes de liste du PS - dont une élue EELV dans le cadre des listes d'union de la gauche - pourraient bientôt voir leurs comptes de campagne rejetés. Dans un courrier envoyé à la plupart d'entre eux, le rapporteur de la commission nationale des comptes de campagne les a prévenus qu'il plaidera dans ce sens auprès de la commission. En cause, le dépôt au-delà de la date légale du 30 mai de comptes modifiés - ce qui est strictement interdit - et qui seraient également truffés d'erreurs techniques. Une erreur qui pourrait avoir de graves conséquences pour un Parti socialiste en pleine déconfiture après son échec aux élections municipales (une seule tête de liste, Samia Ghali, élue dans son secteur).

Jusqu'à l'inéligibilité

La fédération PS des Bouches-du-Rhône, qui a déjà du mal à se relever de ses luttes intestines - entre Samia Ghali et Patrick Mennucci par exemple -, organisera ce vendredi une réunion entre ses huit candidats (Mennucci et Ghali donc, mais aussi l'ancienne ministre Marie-Arlette Carlotti ou le candidat EELV Karim Zéribi) et l'expert-comptable coupable d'avoir renvoyé le fameux document hors délai.

La décision de la commission nationale des comptes de campagne n'est pas attendue avant deux mois. Si ses membres décident de rejeter les comptes du PS, tous les candidats devront renoncer au remboursement par l'État de quelque 500.000 euros. Et ce n'est pas tout : ils pourraient être contraints à renoncer à leurs mandats en cours - au conseil municipal ou à la tête de la mairie du 8e secteur pour Samia Ghali - et se voir taxer d'inéligibilité pour une durée d'un à trois ans. Un coup de plus pour une fédération déjà en crise depuis de longs mois.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.