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Présidentielle : lors du débat télévisé, "il faut être très entraîné, très performant, très concentré"

Pour Franck Louvrier, ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, "le poids du CSA est vraiment terrible" sur l'organisation du débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Débat télévisé entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, le 2 mai 2012. (PATRICK KOVARIK / POOL)

C'est demain mercredi 3 mai qu'aura lieu le débat de l'entre-deux-tours de la présidentielle, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Un moment intense de la vie politique, qui peut être fatal, en cas de "dérapage non contrôlé" a expliqué mardi sur franceinfo Franck Louvrier, président de Publicis Events et vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire, et ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy.

franceinfo : La veille d'un débat c'est trop tôt pour y penser ou les candidats sont déjà dedans ?

Franck Louvrier : La concentration commence très tôt. Préparation difficile, guerre facile. Ce sont des moments intenses, parce que ce sont des moments que l'on connaît, parce qu'ils savent que ce rendez-vous aura lieu une fois qu'ils sont au second tour des élections présidentielles. 

La pression est là, on est comme un sportif, il faut à la fois être très entraîné, très performant, mais aussi très concentré.

Franck Louvrier, ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy

à franceinfo

C'est la raison pour laquelle, les candidats doivent se réserver quelques heures de concentration sans aucun rendez-vous avant cette échéance.

C'est compliqué de trouver du temps pour s'y préparer ? 

Il faut compter quasiment une demi-journée. C'était le cas pour Nicolas Sarkozy. C'était le cas pour son adversaire. C'est une préparation qui a lieu depuis bien longtemps. On ne travaille quasiment plus sur le fond, on va travailler sur la forme. 

C'est difficile de trouver un point de comparaison avec les débats précédents ?

Il y a beaucoup de confrontations à distance et là c'est la première confrontation visuelle, en face à face. Les deux candidats sont assis, alors qu'en général ailleurs dans d'autres pays, ils sont debout.

C'est la télévision ou le CSA qui fixe ces règles ?

Le poids du CSA est vraiment terrible sur l'organisation de ce second tour. Et il est même assez regrettable. (...) Il est dommage que ces débats il n'y en ait pas plusieurs. En général, on passe la politique internationale à la fin alors que c'est un élément essentiel des responsabilités du chef de l'Etat. Deux heures et demi de débat c'est un peu court alors que nous avons 15 jours entre le premier et le second tour.

Il y a une époque où l'on avait peur de cette confrontation ?

Oui, on avait peur que la télévision influence le vote, ce qui n'est quasiment plus le cas. Les candidats ont beaucoup à perdre et peu à gagner. Le dérapage non contrôlé peut être fatal sur ce genre de débat, mais normalement ça ne fait pas bouger beaucoup l'opinion des électeurs.

Franck Louvrier : "Le poids du CSA est vraiment terrible sur l'organisation de ce second tour."

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