Marine Le Pen appelle à "une grande recomposition" de la droite
Invitée de France 3, dimanche 20 mai, Marine Le Pen a déclaré souhaiter "une grande recomposition" de la droite "en opposition" à la gauche, réaffirmant qu'elle ne donnerait pas de consigne de vote au second tour des législatives.
La présidente du Front national Marine Le Pen a souhaité dimanche sur France 3 "une grande recomposition" de la droite "en opposition" à la gauche, réaffirmant qu'elle ne donnerait pas de consigne de vote au second tour des législatives en cas d'absence de candidat FN.
"Une grande recomposition en opposition avec la gauche"
"Il n'y a qu'un malheur, c'est que l'immense majorité des électeurs de l'UMP se sentent beaucoup plus proches de nous que de leurs dirigeants qui tendent à gauche. Alors, il faut la grande recomposition de la gauche", a-t-elle affirmé avant de se reprendre pour parler d'une "grande recomposition en opposition avec la gauche".
Mme Le Pen s'est insurgée contre "cette mise à l'écart" du FN par l'UMP, y voyant "le retour de la machine à perdre". "On leur a tendu la main, une fois de plus, ils nous ont fermé la porte sur les doigts, ils n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux-mêmes", a-t-elle lancé.
"Je suis la chef de l'opposition au système"
La candidate du Rassemblement bleu marine à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) a confirmé qu'en cas d'absence de candidat FN au second tour dans une circonscription, elle "laisserai(t) (ses) électeurs libres". "S'il m'arrive de donner des consignes, ce sera des consignes au cas par cas. Ca dépendra du cas".
Elle a reproché "à Nicolas Sarkozy et aux dirigeants de l'UMP (...) d'être totalement soumis à l'idéologie de gauche, au point pour un certain nombre d'entre eux (...) de s'apprêter à voter socialiste au second tour des législatives". C'est "la même idéologie laxiste, immigrationniste, européiste, je suis la chef de l'opposition au système", a-t-elle soutenu.
Diktat de l'Union européenne
La candidate à la dernière présidentielle a aussi fustigé la gauche et le président François Hollande qui, selon elle, "n'a pas la volonté de s'opposer au diktat de l'Union européenne qui appauvrit notre pays". Le chef de l'Etat "a nommé un Premier ministre parce que ce Premier ministre est germanophone, il est parti immédiatement en Allemagne" une fois investi, a-t-elle déclaré.
Elle s'en est pris, outre à la ministre de Justice Christiane Taubira "indépendantiste" et "communautariste", au ministre de l'Economie et des finances Pierre Moscovici, qu'elle a traité de "carpette face à l'Union européenne, au Fonds monétaire international, à la Banque centrale européenne".
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