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Marie-Luce Penchard, première ministre ultramarine de l'outre-mer

Cinq mois après sa nomination comme secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Marie-Luce Penchard accède au rang de ministre. Montée en grade symbolique qui vise à valoriser l'outre-mer et à récompenser la fidélité de la fille de Lucette Michaud-Chevry à Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par franceinfo
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Une nouvelle dynastie politique est-elle en train de naître en Guadeloupe ? En accédant à 50 ans au rang de ministre de l'outre-mer, Marie-Luce Penchard reprend le flambeau allumé par sa mère, la sénatrice UMP Lucette Michaud-Chevry, proche de Jacques Chirac et figure de la politique antillaise.

Cette montée en grade sera effective dès ce samedi, par la volonté de Nicolas Sarkozy, qui l'annonce comme l'une des mesures en faveur de l'outre-mer (lire notre article sur les annonces, et sur le détail des mesures). Dans l'ordre de la hiérarchie gouvernementale, cette promotion ne change pas grand chose, puisqu'elle reste sous la tutelle du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Mais sur le plan de la communication, elle est destiné à montrer que la question ultramarine prend du poids.

Nommée il y cinq mois au secrétariat d'Etat à l'outre-mer, en remplacement d'un Yves Jégo désavoué pour sa gestion de la crise aux Antilles et à la Réunion, Marie-Luce Penchard est la première ministre ultramarine depuis Léon Bertrand, ministre du tourisme de Jacques Chirac. Elle est surtout la première ultramarine à s'occuper directement de la question de l'outre-mer. Sa nomination fait écho aux revendications des syndicats antillais, qui réclament que des locaux soient nommés à des postes à responsabilité sur place.

Avant d'entrer au gouvernement, la nouvelle ministre était depuis fin 2007 conseillère technique à l'Elysée, en charge de l'outre-mer et secrétaire nationale de l'UMP. Mais elle s'est gardée de monter en première ligne durant la crise du début de l'année, laissant Yves Jégo s'y brûler les ailes. Mais elle a par la suite obtenu une petite victoire en obtenant que le collectif guadeloupéen LKP participe à une réunion du comité de suivi des accords ayant mis fin au mouvement de 44 jours. Reste à la nouvelle ministre à rôder ses fonctions sur le terrain, où elle est attendue fermement.

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