: Vidéo Manifestation d'ultradroite à Paris : "Ce n'est pas parce qu’on n’interdit pas une manifestation qu'on la cautionne", assume le préfet de police de Paris
"Ce n'est pas parce qu’on n’interdit pas une manifestation qu'on la cautionne", s'est défendu ce lundi sur franceinfo Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, après la tenue polémique d'une manifestation de plusieurs centaines de militants d'ultradroite ce samedi à Paris. La manifestation, qui n'avait pas été interdite, a suscité de vives critiques à gauche. "J'assume évidemment totalement" cette absence interdiction, a-t-il ajouté.
"Pour interdire une manifestation déclarée, il faut que je sois en capacité de justifier qu'elle risque d'entraîner des troubles à l'ordre public", a-t-il déclaré. "C'est évidemment très compliqué à établir", selon lui, rappelant que "les précédentes marches similaires s'étaient déroulées sans incident". "Il y a aussi des manifestations organisées par l'ultragauche où il y a des manifestants aux visages dissimulés avec des slogans très éloignés de la démocratie représentative, et elles se tiennent", a-t-il argumenté.
L'autorité judiciaire saisie
Selon M. Nuñez, le fait que cette manifestation ait eu lieu "n'empêche pas de travailler en renseignements et en judiciaire". "On va se repasser le fil de cette manifestation en vidéo. S'il y a des gestes qui tombent sous le coup de la justice, nous signalerons à la justice". Le préfet de police annonce d'ores et déjà avoir "saisi l'autorité judiciaire pour les individus qui avaient le visage dissimulé", ce qui est interdit.
"Sur ce sujet de lutte contre l'ultradroite, nous n'avons pas de leçons à recevoir", a-t-il poursuivi, estimant que "depuis 2017, les pouvoirs publics n'ont pas à faire la preuve de leur détermination à lutter contre l'ultradroite".
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