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Loi Travail : Valls à la manœuvre pour écarter un triple risque

Le Premier ministre monte au front pour calmer la contestation autour de la réforme du Code du travail. Manuel Valls va recevoir les partenaires sociaux pour tenter de lever un risque social, sociétal et politique.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le Premier ministre en première ligne pour recevoir syndicats et patronat sur la réforme contestée du Code du travail © MaxPPP)

La présentation en Conseil des ministres du projet de loi Travail a été repoussée du 9 au 24 mars pour permettre au gouvernement de le retravailler. Les syndicats de salariés et les organisations patronales vont être reçus à tour de rôle par Manuel Valls. C’est à l’occasion d’une séance plénière le 14 mars que des "corrections" au texte pourraient être annoncées.

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Manuel Valls en première ligne

Officiellement, le projet de réforme du Code du travail est toujours associé au nom de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, mais le texte est plus que jamais porté par Manuel Valls. C’est lui qui a lâché du lest en annonçant dans le Journal du Dimanche , des "améliorations" possibles sur le plafonnement des indemnités prud’homales et l’assouplissement du licenciement économique. Ce lundi et jusqu’à mercredi, c’est lui qui reçoit les syndicats, entouré certes de la ministre du Travail et d’Emmanuel Macron, son collègue à l’Economie, mais c’est bien Matignon qui est à la manœuvre. Mardi, c’est Manuel Valls encore qui participera au séminaire des députés socialistes.

Un triple risque pour le gouvernement

L’alerte est d’abord sociale  avec les différentes journées d’action programmées par les syndicats, mais aussi les lycéens et étudiants. Le risque est aussi sociétal avec une fronde qui va bien au-delà des organisations syndicales. La pétition en ligne contre la loi a déjà recueilli plus d’un million 100.000 signatures. Le danger est enfin politique avec  une majorité au bord de l’implosion. Dans le rétroviseur, le spectre du CPE, abandonné par Dominique de Villepin il y a dix ans, réapparait.

Alors que tous les voyants sont au rouge pour l’exécutif, un éventuel retrait du texte serait désastreux à quatorze mois de la présidentielle.

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