Loi Travail : les députés entament le débat sur les accords d'entreprise
L'article 2 résume toute la philosophie du projet de loi Travail. A lui seul, il concentre près du tiers des amendements déposés contre le texte. Ce qui fait polémique, c'est l'inversion de la hiérarchie des normes. Elle permettra à un patron et à des syndicats de signer des accords sur l'organisation du temps de travail dans l'entreprise, au plus près du terrain.
Sauf que ces accords, contrairement à aujourd'hui, n'auront pas à respecter certains verrous, fixés au niveau de la branche professionnelle. Ils pourront être moins avantageux. Une entreprise pourra baisser le taux de majoration des heures supplémentaires jusqu'à 10% minimum, même si les accords de branche le fixent à 25%. La durée du temps de travail pourra aussi être modifiée. La société pourra l'augmenter de 44 à 46 heures en moyenne par semaine sur une période de 12 semaines.
Pour les opposants, cette inversion de la hiérarchie des normes est synonyme de recul des droits pour les salariés. Et de concurrence déloyale pour les entreprises d'un même secteur.
A LIRE AUSSI ►►►Expliquez-nous... les amendements
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.