Cet article date de plus de dix ans.

Les sans-étiquette, grands gagnants du rejet de la politique nationale ?

Le Parti socialiste est au pouvoir et en difficulté. L'UMP est depuis jeudi dans la tourmente. Ce contexte pourrait profiter aux extrêmes mais aussi à tous ceux et à toutes celles qui n'affichent ni parti, ni étiquette politique.
Article rédigé par Olivier Martocq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La politique du PS est contestée au niveau national, l'UMP est en proie aux critiques depuis jeudi et les révélations du Point. A l'approche des municipales, est-ce qu'être marqué politiquement peut nuire à certains candidats ? Et ne pas l'être permet-il à d'autres d'en profiter ?

Le maire sortant de Hyères compte en tous cas sur cet effet. Son cas est assez unique, il est à la tête d'une ville de plus de 50.000 habitants et n'affiche aucune couleur politique. La ville est à droite mais son maire n'adhère à aucun parti, malgré les nombreuses sollicitations. Jacques Politi a été élu en 2008 et ses succès électoraux ont le don d'exaspérer selon son directeur de cabinet Guillaume Lessage.

"Seul contre tous "

La stratégie de son candidat répond à "une certaine attente aujourd'hui des gens qui en ont ras le bol des partis politiques et qui attendent de leurs élus locaux de faire un véritable travail local et pas de porter des grands enjeux qui seront plus du ressort des députés et du gouvernement ", explique-t-il. Et de poursuivre, "certains diront qu'il est un peu seul contre tous ".

Dans les faits, Jacques Politi a face à lui presque tout l'échiquier politique :
Jean-Pierre Girant (UMP), Bruno Gollnisch (Front National), Francis Roux (UDI), William Seemuller (PS).

Pas de logo sur les affiches


A Marseille, Jean-Claude Gaudin et Patrick Menucci ne mettent pas en avant les logos de l'UMP et du PS, que ce soit sur leurs affiches ou sur leur site de campagne.

La ville de Marseille, à côté des grosses machines de l'UMP et du PS, compte aussi deux listes ouvertement sans étiquette. Avec le système des arrondissements, si elles ne l'emporteront pas, elles pourraient toutefois se maintenir au second tour avec 10% des voix et gêner dans quelques secteurs stratégiques les écuries UMP et PS.

On a beaucoup parlé de Pape Diouf, l'ancien président de l'OM qui présentera ses équipes "de la société civile " et son programme lundi prochain. On n'a moins parlé de la liste de Jacques Soubeyrand, annoncée par Jean-Noël Guérini. Il a, comme Pape Diouf, agrégé des candidats de divers horizons.

Mais les sans-parti et sans-étiquette peuvent aussi faire de la politique comme les autres puisque les équipes de Pape Diouf et celles de Jacques Soubeyrand sont en discussion pour fusionner leurs listes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.