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Vidéo Comment Edouard Philippe a rallié Emmanuel Macron… caché sous une couverture

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Durée de la vidéo : 4 min
Comment Edouard Philippe a rallié Emmanuel Macron… caché sous une couverture (Complément d'enquête / France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Dans un portrait à voir le 19 mai 2022, "Complément d'enquête" revient sur le moment, en 2017, où Edouard Philippe claque la porte des Républicains pour rejoindre Emmanuel Macron... et Matignon. Dans cet extrait, c'est son ami et complice Thierry Solère qui fait le récit cocasse des coulisses d'une nomination surprise.

Pendant la campagne présidentielle de 2017, ce proche d'Alain Juppé signait une chronique dans Libération, où il avait la dent assez dure envers celui qui venait de trahir François Hollande. Comment Edouard Philippe, alors largement inconnu des Français, a-t-il été, un 15 mai 2017, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, ce nouveau venu en politique en qui il ne croyait guère ?

Tout s'est joué le lendemain du premier tour. C'est Thierry Solère, aujourd'hui conseiller spécial d'Emmanuel Macron, qui raconte comment tous deux sont allés rejoindre "l'ennemi". "Le lendemain du premier tour, je me rappelle très bien, Edouard m'appelle vers 10 heures, et il me dit : 'Je viens d'avoir Alexis Kohler, Emmanuel Macron souhaite nous rencontrer toi et moi en fin de journée'."

En cette même fin de journée se tient le bureau politique de ce qui est encore leur parti à tous deux, Les Républicains. "Et finalement, [Edouard Philippe] s'échappe presque du bureau politique, qui est en train de décider clairement qu'ils ne soutiendront pas Macron... et lui, il part chez Macron." 

Dissimulé à l'arrière d'une voiture... avec un certain Benalla pour garde du corps

Les deux compères sont alors secrètement récupérés en voiture pour rejoindre le futur président. Edouard Philippe, qui ne veut surtout pas être vu, cache son mètre quatre-vingt-neuf sous une couverture. "Moi, je suis dans le plâtre, en plus, je viens de me casser la jambe, et donc on est un peu tassés… se souvient Thierry Solère. C'est Alexandre Benalla, d'ailleurs, pour la petite blague, qui est le garde du corps à l'avant qui nous emmène, et on passe devant tous les journalistes qui font des duplex en direct…"

En pole position pour un poste prestigieux, Edouard Philippe avoue avoir été saisi de "trouille". "Enfin, la trouille… j'ai eu une sorte de vertige." "Il stresse vraiment, confie son ami Thierry Solère. Il maigrit, il se met la rate au court-bouillon." 

Et quand sa nomination est effective, l'inconnu des Français peut mesurer à quel point il l'est aussi des éditorialistes des plateaux télévisés... et même de ses propres ministres. "Il ne sera pas en compétition de charisme avec Emmanuel Macron", prédit Christophe Barbier, qui souligne "un petit côté Xavier Bertrand du pauvre". Pour Jean-François Copé, si le nouveau président a fait ce choix, c'est aussi parce qu'il "pouvait raisonnablement penser qu'Edouard Philippe, peu connu à l'époque du grand public, ne lui prendrait pas la lumière".

Extrait de "Edouard Philippe : Monsieur Loyal ou futur rival ?", un portrait à voir dans "Complément d'enquête" le 19 mai 2022.

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