Sécurité routière : il faut "que l'État finance et accompagne les collectivités locales" pour éviter les accidents
Le vice-président du parti Les Républicains Damien Abad s'est dit opposé, vendredi sur franceinfo, à l'abaissement de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur certaines routes. Il demande à l'Etat de soutenir les collectivités pour améliorer le réseau routier.
La vitesse pourrait bientôt être réduite de 90 à 80 km/h sur les routes nationales et départementales à double sens. Le Premier ministre Édouard Philippe s'y est dit "favorable à titre personnel", à la mi-décembre. La mesure pourrait être officialisée au cours d'un conseil interministériel de sécurité routière (CISR), mardi 9 janvier. Pour le vice-président du parti Les Républicains et député de l'Ain Damien Abad, invité de franceinfo vendredi 5 janvier, la priorité réside plutôt dans "l'entretien" des routes. Il réclame "que l'État finance et accompagne les collectivités locales dans un meilleur entretien des routes pour éviter les accidents".
Pas de corrélation entre réduction de la vitesse et nombre de morts
"Il n’y a pas, malheureusement, de corrélation entre la réduction de la vitesse et le nombre de morts sur les routes", a estimé le député de la 5e circonscription de l'Ain, arguant que "ce que disent les pays qui l'ont appliquée le démontre très clairement". "C'est une mesure qui ne répondra pas à l'objectif affiché et qui finalement sera vécue par une partie des Français comme une taxation supplémentaire", a-t-il poursuivi.
Selon lui, la baisse de la mortalité routière n'est pas qu'une question de vitesse. "Il y a aussi la question de l'état du réseau routier", a affirmé le vice-président des Républicains. "Une des plus grandes causes d’accidentologie en France c’est le mauvais entretien des routes ou le manque d’investissement dans ces routes." Il conclut : "Je crois que la sécurité routière c'est un enjeu prioritaire qui mérite qu'on l'accompagne, pas simplement par une mesurette, mais par un panel de réformes."
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