Primaire de la droite : Sarkozy persiste sur le vote papier
Le président des Républicains justifie la décision du bureau politique d'imposer le vote sur des bulletins en papier lors de la primaire de droite, une décision qui a ulcéré ses rivaux.
Il ne lâche rien. Nicolas Sarkozy justifie la décision du bureau politique d'imposer le vote sur des bulletins en papier lors de la primaire de droite, une décision qui a ulcéré ses rivaux, dans une interview à paraître lundi 9 mai dans Le Figaro.
Mardi, le bureau politique des Républicains, à la demande du président du parti Nicolas Sarkozy, a décidé, par 43 voix sur 47, d'abandonner le vote électronique au profit d'un vote papier classique, pour les 1,2 million de Français de l'étranger. Cette décision a déclenché l'ire de ses rivaux, comme Alain Juppé, et entraîné un rappel à l'ordre de la Haute autorité chargée de l'organisation de ce scrutin des 20 et 27 novembre.
"La charte de la primaire est claire: tous les Français doivent voter de manière identique 'au moyen de bulletins papier, en métropole, dans les territoires d'Outre-mer et à l'étranger'", souligne l'ancien chef de l'Etat. Il rappelle que "c'est la rédaction que nous avons adoptée en Congrès, il y a un an, avec 96% des suffrages des 94 000 votants".
"Rupture d'égalité contraire à nos principes constitutionnels"
Selon lui, "si vous autorisez les Français de l'étranger à voter par voie électronique et pas ceux de l'Hexagone et d'Outre-mer, vous créez une rupture d'égalité contraire à nos principes constitutionnels". "C'est la raison pour laquelle les socialistes ont renoncé à l'autoriser pour leur primaire en 2011 et, surtout, qu'il sera interdit pour la présidentielle en 2017", ajoute le président du parti Les Républicains.
"Au lieu de polémiquer continuellement, nous devrions tous nous atteler à mettre en œuvre les meilleurs moyens de garantir la plus large participation de nos compatriotes expatriés", estime-t-il. "Une solution est aisément envisageable. Nous allons nous y atteler. Au-delà, je tiens à rappeler que la primaire est faite pour rassembler, pas pour diviser. J'appelle donc chacun à faire preuve de mesure et à se souvenir que, quel que soit le résultat de la primaire, tous auront besoin de chacun et chacun aura besoin de tous", conclut Nicolas Sarkozy.
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