Mathématiquement, le second tour de la primaire est compliqué pour Alain Juppé. Les électeurs de Nicolas Sarkozy n'apprécient guère Alain Juppé, sifflé pendant la campagne lors des meetings. Les militants devraient donc suivre la consigne de leur leader. Dimanche, rien ne s'est passé comme prévu. Beaucoup d'électeurs ont reconnu avoir changé de candidat dans les derniers jours de cette campagne avec un sentiment, peut-être à tort, que, les campagnes se ressemblant, passer de Le Maire à Fillon n'était pas si grave. Cela restait au sein de la même famille.Échec cinglant de SarkozyC'est une lecture qui explique en partie le raz-de-marée de Fillon qui est un libéral assumé, qui tient un discours sur l'identité sans écart de langage, plus rond et respectueux. Pour Sarkozy, c'est un pari perdu qui pourrait sérieusement signer son arrêt de mort politique. Dans son fief des Hauts-de-Seine, il recueille 14,9% des voix, même pas 15%, une gifle.