Politiques, conseillers, patrons... Qui compose la garde rapprochée de François Fillon ?
Pour mener sa campagne présidentielle, François Fillon peut s'appuyer sur une équipe constituée d'élus influents, de collaborateurs fidèles mais aussi de grands patrons.
Il y a les têtes d'affiche, et il y a leurs équipes. Vainqueur de la primaire de la droite, François Fillon va pouvoir aborder sa campagne présidentielle en s'appuyant sur une poignée de fidèles. Politiques, hommes de l'ombre, communicants, patrons… Franceinfo se penche sur la garde rapprochée du nouvel homme fort de la droite.
Des politiques discrets mais efficaces
Autour de François Fillon, on compte d'abord un grand nombre d'élus. S'ils ne sont ni les plus connus, ni les plus médiatisés, ils ne sont pas les moins influents. Pour devenir officiellement candidat à la primaire, l'ancien Premier ministre a pu compter sur un total de 84 parrainages de parlementaires : 42 députés, 39 sénateurs et 3 eurodéputés.
Le plus en vue est sans conteste le président du Sénat, Gérard Larcher, que certains envoient déjà à Matignon en cas de victoire en mai, tout comme le président du groupe LR au Sénat, l'ancien villiériste Bruno Retailleau. Mais son plus proche et plus fidèle soutien n'est autre que le député du Val-d'Oise Jérôme Chartier, qui était déjà son porte-parole lors de la campagne interne pour la présidence de l'UMP, en 2012. Deux figures féminines complètent le tableau : la députée des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer et la maire de Taverny (Val-d'Oise), Florence Portelli, qui a parcouru les plateaux télé tout au long de la campagne.
Des conseillers issus de son passage à Matignon
Derrière les soutiens politiques, s'active en coulisses une équipe de choc, sans laquelle la campagne de François Fillon n'aurait peut-être pas décollé. Au centre de ce dispositif depuis 2013, le chef d'orchestre s'appelle Patrick Stefanini, une vieille connaissance… d'Alain Juppé, dont il fut directeur adjoint du cabinet à Matignon en 1995 (et condamné avec lui en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris). Décrit par Libération comme "l'homme qui réussit les campagnes désespérées", Stefanini avait épaulé Jacques Chirac dans sa victoire surprise en 1995 et, plus récemment, Valérie Pécresse. Celle qui a ramené la région Ile-de-France, détenue depuis dix-sept ans par la gauche, dans le giron de la droite, en 2015.
Autour de lui gravite toute une équipe d'ex-conseillers de François Fillon à Matignon, qui lui sont restés fidèles après 2012, détaille L'Opinion : Jean-Paul Faugère, l'ancien directeur de cabinet qui a coordonné son programme, Igor Mitrofanoff, sa "plume", Antoine Gosset-Grainville, son ancien directeur de cabinet adjoint, Eric Chomaudon, chargé des déplacements, ou encore Myriam Lévy, son ancienne conseillère presse, devenue depuis consultante chez Image 7, dont la présidente, Anne Méaux, s'est investie personnellement dans la campagne victorieuse de François Fillon.
Des patrons influents
La sphère économique n'est pas en reste dans l'entourage de François Fillon. L'ancien président d'Axa, Henri de Castries, a non seulement inspiré les mesures les plus libérales du programme de François Fillon, mais joue également un important rôle d'intermédiaire avec le patronat. Une tâche à laquelle s'est également attelé l'ancien PDG de Capgemini et Numéricable, Pierre Danon.
Henri de Castries semble avoir le profil parfait pour tenir une place de haut rang au gouvernement. Certains l'imaginent même à Bercy en cas de victoire en mai.
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