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"Je reste un peu sur ma faim" : les députés Les Républicains sceptiques après le discours de politique générale d'Édouard Philippe

Les élus de la droite ne sont pas convaincus, même si le Premier ministre a évoqué des thèmes chers à LR.

Article rédigé par Lorrain Sénéchal
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'Assemblée nationale pendant le discours de politique générale du Premier ministre. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le Premier ministre lance l'acte 2 du quinquennat. En 66 minutes, Édouard Philippe a prononcé mercredi 12 juin son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale et présenté sa feuille de route pour l'année à venir. Le chef du gouvernement a obtenu la confiance de l'Assemblée par 363 voix contre 163. Mais  dans l'opposition, beaucoup ne sont pas convaincus, notamment à droite.

Le Premier ministre a pourtant tenu un discours de fermeté sur la sécurité ou l'immigration. Il a par exemple annoncé la tenue de débats au Parlement chaque année sur l'immigration. Mais c'est insuffisant pour plaire à Aurélien Pradié, député Les Républicains (LR) du Lot : "Les députés de droite ne sont pas des chiens qui réagissent en remuant la queue lorsqu'un mot-clé est prononcé. Ce n'est pas parce qu'on nous parle de sécurité ou de dépense publique qu'on est séduit".

Le budget : la question qui fâche

Même conclusion pour le député LR de la Manche. Philippe Gosselin pointe tout de même quelques points positifs. "Il y a des choses intéressantes, assure l'élu. Sur le financement de la dépendance ou certains éléments dans la réforme de l'État. Mais je reste un peu sur ma faim. Il manque un élément qui est important : comment on finance tout ça ?" Cette question du financement est sur les lèvres de tous les membres de LR.

L'absence d'un plan précis de réduction des dépenses est rédhibitoire pour certains. "Il y a un énorme problème", explique Guillaume Larrivé, député Les Républicains de l'Yonne. "Édouard Philippe n'annonce aucun effort pour réduire la dépense publique en France. On ne peut pas faire comme si cette question des déficits publics était réglée alors que la France a aujourd'hui l'un des pires déficits de la zone euro."

Au total, 81 députés LR ont refusé la confiance au gouvernement, 22 se sont abstenus.

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